MINISTERE DES TRANSPORTS: BILAN DE 2011 A 2015 / PERSPECTIVES 2016-2020

  
  

A- BILAN DE 2011 A 2015


De par son caractère transversal, le secteur des Transports est un puissant outil de développement économique. A ce titre, il occupe une place de choix dans le programme de développement de la Côte d’Ivoire, défini par Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République. Ainsi, depuis juin 2011 jusqu’à ce jour, des réformes ont été initiées, soutenues par la mise en œuvre d’un ambitieux programme d’activités qui a permis d’obtenir les résultats ci-après énumérés.

1- SECTEUR FERROVIAIRE

Après plusieurs années de léthargie, ce secteur connait un regain d’intérêts avec l’appui de partenaires qui ont permis de lui insuffler un dynamisme nouveau dû aux actions ci-dessous réalisées :

- Elaboration du plan national de développement du réseau ferroviaire
- Signature, le 11 avril 2014, de l’accord-cadre entre la Côte d’Ivoire et le consortium de sociétés (DONGSAN et BOUYGUES) relatif au processus de réalisation du projet du Train Urbain d’Abidjan.
- Signature prochaine de la convention de concession entre les Etats (Côte d’Ivoire/ Burkina Faso) et le groupe BOLLORE pour la réalisation du projet de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Kaya prévoyant un investissement de 400 millions d’euros. Les travaux ont démarré le 09 septembre 2015.
- Signature, le 6 juillet 2015, de la convention de concession entre la Côte d’Ivoire et le consortium de sociétés (DONGSAN, BOUYGUES, KEOLIS, HYUNDAI Rotem Company) avec ses annexes, en vue du démarrage des travaux préparatoires de la réalisation du Métro d’Abidjan.
- Signature de l’accord de prêt de la Banque Atlantique de Côte d’Ivoire (BACI) au consortium de sociétés (DONGSAN, BOUYGUES, KEOLIS, HYUNDAI Rotem Company) avec ses annexes, en vue de l’accélération des travaux préparatoires de la réalisation du Métro d’Abidjan.

2- SECTEUR MARITIME
Le déficit d’investissement dans le secteur maritime et portuaire constaté depuis plus d’une décennie, a été particulièrement défavorable aux ports d’Abidjan et de San Pedro. Afin d’y faire face, de nombreuses actions et plusieurs projets ont été initiés, pour permettre aux infrastructures portuaires de s’adapter aux mutations intervenues dans l’industrie maritime et conforter la suprématie du port d’Abidjan en Afrique subsaharienne aussi bien au niveau du tonnage traité qu’en ce qui concerne les infrastructures installées. De même, un nouveau code maritime a été élaboré pour renforcer la politique de la Côte d’Ivoire dans le domaine de la marine marchande. Les actions et activités énumérées ci-après ont été réalisées pour redynamiser ledit secteur :
- Organisation des Etats Généraux de la mer, du 15 au 17 septembre 2011, qui a abouti à l’élaboration du projet du nouveau code maritime soumis à l’adoption du Conseil de Gouvernement.
- Signature du contrat commercial entre le Port Autonome d’Abidjan et la société chinoise CHEC, pour la réalisation des travaux de l’élargissement et de l’approfondissement de la passe d’entrée du canal de Vridi, de la modernisation des quais et de la construction du 2e terminal à conteneurs.
- Signature, le 6 décembre 2014, entre la Côte d’Ivoire et Eximbank Chine de l’accord de prêt relatif au financement des projets ci-dessus cités. Ce prêt est à rétrocéder au Port Autonome d’Abidjan (PAA).
- Réalisation des études relatives au projet de remblai et de viabilisation de 150 hectares du domaine portuaire de San Pedro.
- Libéralisation, le 18 septembre 2013, du transport lagunaire dont le monopole était jusque-là, détenu par la SOTRA, pour permettre à des opérateurs privés d’y investir.
- Signature, le 11 février 2014, des accords-cadres entre la République de Côte d’Ivoire et deux sociétés privées pour l’exploitation du plan d’eau lagunaire avec des bateaux-bus de dernière génération et des gares modernes. Le démarrage de l’exploitation est prévu pour mars 2016.
- Relocalisation en Côte d’Ivoire du siège de l’Organisation Maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC).
- Réhabilitation des locaux et réception des équipements du Search And Rescue (SAR) offert par l’Organisation Maritime Internationale (OMI).
- Installation du premier et plus grand simulateur de navigation maritime de l’Afrique de l’Ouest, à l’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM).
- Démarrage, le 06 octobre 2015, des travaux d’élargissement et d’approfondissement de la passe d’entrée du canal de Vridi, d’approfondissement et de modernisation des quais et de construction du 2e terminal à conteneurs au Port Autonome d’Abidjan. L’ensemble de ces travaux devrait permettre au port d’Abidjan d’accueillir dans les meilleurs délais, les bateaux de 25 000 à 50 000 tonnes, de réduire les coûts des marchandises et d’améliorer la compétitivité du port d’Abidjan.
- Inauguration, le 21 septembre 2015, du nouveau port de pêche d’Abidjan, dont les travaux d’extension et de modernisation ont démarrage le 16 juin 2014.
- Lancement officiel du Salon International de la mer en marge de la 37eme édition de la Journée Mondiale de la Mer.
- Organisation, les 07, 08, 09 et 10 mai 2014, du Forum économique pour le développement de l’hinterland du Port de San-Pedro dénommé « Semaine Industrielle et Portuaire dite SINPORT ».
- Organisation en Côte d’Ivoire, les 9 et 10 juillet 2015, de la Réunion Régionale des Chefs des Administrations Maritimes Francophones d’Afrique.

3- SECTEUR AERIEN
Le ralentissement de la performance du secteur aérien à l’occasion de la décennie de crise en Côte d’Ivoire, n’a pas permis à ce secteur de répondre aux exigences de la concurrence constante et de l’évolution rapide qui caractérisent l’aviation civile. De juin 2011 à ce jour, des dispositions qui ont favorisé les réalisations ci-dessous, ont été prises pour permettre à ce secteur et particulièrement à l’aéroport FHB d’Abidjan, de répondre aux exigences des standards internationaux.
- Construction en cours et extension de l’aérogare de fret de l’Aéroport d’Abidjan.
- Création de la compagnie Air Côte d’Ivoire, le 15 mai 2012.
- Ouverture totale du ciel ivoirien, favorisant le retour à Abidjan de plusieurs compagnies aériennes (De 10 à 21).
- Réalisation de travaux et mise en place d’équipements performants à l’aéroport d’Abidjan qui ont permis la réception de gros porteurs de type Airbus A380 et Boeing 787.
- Vol inaugural de l’airbus A380 de AIR France, le 28 janvier 2014, suivi du démarrage effectif de vols réguliers depuis le 26 octobre 2014 faisant de l’aéroport FHB, le deuxième en Afrique après celui de Johannesburg, à accueillir ce type d’avion.
- Création, le 04 février 2014, du Bureau Enquêtes Accidents (BEA) dans le secteur aérien.
- Acquisition, en septembre 2014, de deux nouveaux avions Bombardier Dash-8 Q400 par Air Côte d’Ivoire.
 Adoption par le parlement ivoirien, le 16 octobre 2014, de 08 projets de lois dans l’aviation civile, dans le cadre du processus de certification de l’aéroport international Félix HOUPHOUËT-BOIGNY d’Abidjan.
- Réalisation des travaux de réhabilitation des aéroports de Bouaké – Korhogo – Man – San Pedro – Odienné.
- Démarrage effectif, des vols domestiques d’Air Côte d’Ivoire (Bouaké, Korhogo, Man, San Pedro, Odienné).
- Privatisation, le 16 janvier 2015, des services de l’assistance en escale de l’aéroport FHB, avec le renouvellement de tous les équipements.
- Autorisation de l’aviation civile américaine à organiser des vols directs sur les Etats-Unis d’Amérique (USA).
- Mise en œuvre du plan de sécurité et de sûreté aéroportuaires qui a porté le taux de sécurité à 64% et celui de sûreté à 74% contribuant ainsi à l’obtention, le 10 avril 2015, de l’autorisation des vols directs sur les USA.
- Signature d’un accord de coopération, le 24 avril 2015, avec la Direction Générale de l’Aéroport international HARTSFIELD-JACKSON d’Atlanta (USA) dans le cadre d’une assistance à l’aéroport FHB en vue d’améliorer les bonnes performances de notre aéroport et de faciliter les vols directs entre Abidjan et Atlanta.
- Lancement de l’opération d’augmentation du capital d’Air Côte d’Ivoire de 25 à 65 milliards de F CFA.

4- SECTEUR ROUTIER

Longtemps caractérisé par le désordre, la violence et le racket, il a fallu une réforme profonde dudit secteur, pour concourir à la modernisation du système de transport. Plusieurs types d’activités et de projets réalisés y contribuent, notamment :

- Résolution du conflit de l’Office Ivoirien des Chargeurs (OIC), vieux de plus de 20 ans.
- Résolution de l’épineux problème de représentativité des transporteurs par la création, le 13 avril 2013, du Haut Conseil du Patronat des Entreprises du Transport Routier de Côte d’Ivoire (HCPETR-CI), aujourd’hui unique interlocuteur légal des autorités administratives, politiques et des bailleurs de fonds.
- Démarrage effectif, depuis le 26 juin 2014, des activités du Centre de Gestion Intégrée (CGI) avec la mise en place de la base de données unique qui automatisera l’ensemble des procédures de traitement des opérations de Transport Routier sur toute l’étendue du territoire.
- Décentralisation des CGI avec un total de 20 centres ouverts dont 7 à Abidjan et 13 à l’intérieur du pays.
- Lutte drastique contre le racket pour faire respecter le nombre de barrages (33) officiellement fixés en Côte d’Ivoire.
- Transformation, le 12 mars 2014, du Fonds de Développement du Transport Routier (FDTR) en établissement public, industriel et commercial disposant d’une autonomie financière et juridique.
- Démarrage de l’opération du renouvellement du parc automobile avec l’adhésion massive de plus de 10 banques et des concessionnaires qui ont accordé plus de 50 milliards de F CFA aux transporteurs.
- Accord du Gouvernement pour porter un crédit concessionnel à hauteur de 100 milliards de Franc CFA à rétrocéder au FDTR pour la massification du programme de renouvellement du parc automobile.
- Accord d’EXIMBANK INDE pour un crédit d’achat de 100 milliards de F CFA à l’Etat, à rétrocéder au FDTR.
- Arrivée du premier lot de véhicules prévue pour fin février 2016.
- Adoption, le 16 décembre 2014, par l’Assemblée Nationale, du projet de loi d’orientation du transport intérieur.
- Adoption en conseil des Ministres, le 22 avril 2015, du décret portant création d’un document unique de transport routier de marchandises et celui portant sur les conditions d’accès au métier de transporteur.
- Démarrage, le 7 octobre 2015, des travaux de construction de la plus belle et plus grande gare interurbaine et internationale de l’Afrique de l’Ouest.
- Adoption par la Banque Mondiale du Programme d’Appui Régional Budgétaire au Développement du Transport Routier en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, à hauteur de 25 milliards de F CFA pour la Côte d’Ivoire
- Restructuration de la SOTRA avec à la clé l’obtention de deux crédits d’Afreximbank d’un montant global d’environ 50 milliards de F CFA, qui ont permis de renforcer le parc automobile de cette société.

5- CONTRIBUTIONS AU FINANCEMENT DU BUDGET DE L’ETAT
Les projets initiés par le Ministère des Transports ont apporté des contributions directes au financement du budget de l’Etat :
- Audit de la concession du 1er Terminal à conteneurs du Port d’Abidjan qui a permis d’engranger 20 milliards de FCFA au profit de l’Etat. De plus, les ajustements opérés génèrent une augmentation moyenne de 2 milliards de FCFA par an de la redevance payée à l’Etat ;

- Mise en concession du 2ème Terminal à conteneurs du Port d’Abidjan qui a généré un ticket d’entrée de 80 milliards de FCFA ;

- Délégation des services d’assistance en escale de l’aéroport Félix HOUPHOUËT BOIGNY d’Abidjan qui a généré un ticket d’entrée de 8 milliards de FCFA ;

- SOIT UN TOTAL GLOBAL DE 108 MILLIARDS DE FRANCS CFA.









B- PERSPECTIVES 2016-2020


Les programmes de modernisation, de réhabilitation et/ou d’extension initiés à partir de 2011, sont appelés à poursuivre leur développement dans le cadre des perspectives projetées sur les cinq (5) prochaines années. Il s’agit principalement d’investissements considérables dans tous les sous-secteurs des transports dont l’objectif est d’améliorer la performance actuelle des services offerts aux usagers. La législation dans tous ces domaines sera également revue et renforcée

1- SECTEUR FERROVIAIRE
Des études et recherches de financement vont contribuer à réaliser de nombreux projets parmi lesquels des projets intégrés à l’exploitation de minerais aussi bien en Côte d’Ivoire que dans les pays voisins, tels que le Mali et la Guinée. Il s’agit de :
- Poursuite des travaux du Métro d’Abidjan qui reliera Anyama à l’aéroport d’Abidjan pour un coût estimé à 850 milliards de francs CFA, à livrer avant fin 2020.
- Poursuite des travaux de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya long de 1210 km pour un coût estimé à 260 milliards de francs CFA. Inauguration prévue pour fin 2018.
- Elaboration des études, financement et construction du chemin de fer San Pedro-Bamako, pour l’exploitation des minerais de fer des monts Klahoyo et Gao, du nickel à Biankouma, Man, Sipilou, Touba, du manganèse à Odienné, du fer et de la bauxite au Mali.
- Élaboration des études, financement et construction du chemin de fer Ouangolo-Niellé-Sikasso-Bougouni long de 338 km dont 86 km en Côte d’Ivoire pour un coût estimé à 240 milliards de francs CFA dont 60 milliards de francs CFA à la charge de la Côte d’Ivoire.
- Elaboration des études, financement et construction du chemin de fer Man-Nzérékoré (Guinée Conakry) long de 181 km pour un coût estimé à 127 milliards de francs CFA dont 105 milliards à la charge de la Côte d’Ivoire (151 km), pour l’exploitation en commun des minerais de fer de la Guinée.
- Projet « RAIL CITY » de revalorisation du patrimoine foncier de la SIPF au Plateau, d’un investissement d’environ 300 milliards de F CFA.
Le développement du secteur ferroviaire permettra non seulement de générer les emplois directs et indirects mais aussi de promouvoir l’exploitation des minerais ainsi que l’intégration sous régionale, sans compter sa contribution à faciliter le transport urbain notamment à Abidjan.



2- SECTEUR MARITIME
Les projets ci-après énumérés devraient permettre d’améliorer les performances des ports ivoiriens et de relever le défi de la compétitivité par rapport aux autres ports de la sous-région :
- Poursuite des travaux d’élargissement et approfondissement de la passe d’entrée du canal de Vridi doublé de la modernisation et l’approfondissement des quais et de la construction du 2èmeterminal à conteneurs au Port d’Abidjan, pour un coût global de plus de 500 milliards FCFA. Livraison prévue pour fin 2020.
- Démarrage, en fin juin 2016, de l’exploitation des bateaux-bus de dernière génération sur le plan d’eau lagunaire d’Abidjan.
- Remblai et viabilisation de la baie de Vridi sur 300 ha pour un coût de 200 milliards FCFA et du domaine portuaire de San Pedro (150 ha) pour un coût de 85 milliards F CFA.
- Construction d’un terminal polyvalent industriel pour un coût global de 20 milliards F CFA au Port Autonome de San Pedro (PASP).
- Démarrage des travaux d’extension du terminal à conteneurs au Port de San Pedro pour un coût de 132 milliards F CFA.
- Promotion d’une flotte de navires battant pavillon ivoirien.
- Création d’un terminal céréalier au Port Autonome d’Abidjan.
- Construction d’un terminal minéralier intégré au Port Autonome de San-Pedro.
- Construction et gestion d’une unité de traitement des déchets industriels au Port Autonome d’Abidjan.
- Elaboration des études, financement, construction et exploitation d’installations techniques pétrolières au Port - Adoption par le Conseil des Ministres et l’Assemblée Nationale du nouveau code maritime.
- Réhabilitation des jetées de protection du Port Autonome de San Pedro.
En plus du développement des transports lagunaires appelés à générer des emplois et à faciliter le déplacement des populations, à Abidjan, les projets touchant notamment les ports d’Abidjan et de San Pedro, permettront de moderniser les infrastructures portuaires et de recevoir des navires de grandes capacités, surtout en ce qui concerne le Port d’Abidjan. Le repositionnement de ce port en tant que hub de la sous-région sera ainsi aisé.


3- SECTEUR AERIEN
Malgré la certification « TSA » de l’aviation civile américaine, de nombreuses actions restent à déployer à travers les projets ci-après pour, non seulement, renforcer la position de hub de l’aéroport FHB, mais aussi de favoriser les vols domestiques et ouvrir de nouveaux horizons avec un aéroport moderne à construire à San Pedro, sans compter les villes futuristes « aérocité » prévues à Abidjan et San Pedro. :
- Mise en œuvre du projet d’aménagement dénommé « Aérocité » dans la zone aéroportuaire d’Abidjan (3 700 ha) pour un montant global d’investissement estimé à plus de 1000 milliards F CFA à réaliser par le secteur privé.
- Élaboration des études, financement, construction et exploitation en BOT par le secteur privé de l’aéroport international de San-Pedro et de son « Aérocité ».
- Démarrage des vols directs vers les USA en 2016.
- Appel à manifestation d’intérêt pour l’élaboration des études, le financement, la construction et l’exploitation en BOT d’une école privée de formation aux métiers du transport aérien.
- Appel à manifestation d’intérêt pour l’élaboration des études, le financement, la construction et l’exploitation en BOT d’un centre de santé aéroportuaire.
- Appel à manifestation d’intérêt pour l’élaboration des études, le financement, la construction et l’exploitation en BOT d’un centre de maintenance des aéronefs.
- Poursuite du programme de réhabilitation des aérodromes de l’intérieur du pays et de la couverture nationale en vols domestiques par Air Côte d’Ivoire (Bondoukou, Bouna, Séguéla, Kong, Daoukro, Assinie).
- Automatisation de la gestion des bagages doublée des installations de nouveaux équipements de transport et de contrôle des bagages au scanner, à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
La réalisation des projets dans le domaine aérien permettra le développement de ce secteur aussi bien au plan national qu’international par l’ouverture sur les vols directs entre Abidjan et les Etats-Unis, au-delà du renforcement de la position de hub recherchée, l’aéroport FHB sera doté de toutes les commodités répondant aux standards internationaux.

4- SECTEUR ROUTIER
Après les bases de gestion transparente et performante des opérations liées au transport routier, il restera à poursuivre la réalisation d’infrastructures modernes et à créer les conditions favorables à la création d’emplois, à l’accroissement de la rentabilité de l’activité de transport qui devra désormais effectivement profiter aux transporteurs. La lutte contre la pollution et l’insécurité routière, le renouvellement du parc automobile, etc. font partie de l’ensemble des projets prévus d’ici à 2020.
- Elaboration des études, financement BOT, construction et exploitation de la gare de fret de Yopougon sur 105 hectares.
- Massification des opérations de renouvellement du parc automobile, d’un coût global de 750 milliards de F CFA, pour 50 mille véhicules toutes catégories confondues.
- Elaboration et mise en place d’un système intelligent de contrôle du trafic routier.
- Elaboration des études, financement BOT et mise en place d’un système intelligent de gestion du fret.
- Elaboration des études, financement BOT et mise en place d’un système intelligent de gestion du trafic urbain et rural.
- Poursuite des travaux de construction de la gare routière interurbaine et internationale d’Abidjan (Adjamé). Inauguration prévue pour fin 2018.
- Elaboration des études, financement BOT, mise en place et exploitation d’un système intelligent de contrôle de vitesse par radar.
- Elaboration des études, recherche de financements et construction de gares modernes dans tous les chefs-lieux de district, à inaugurer avant fin 2020.
- Elaboration des études, financement BOT, construction et exploitation du Centre commercial, du Centre de Gestion Intégrée du Ministère des Transports, qui comprendra le centre de collecte et la réalisation des projets issus de la grande réforme du secteur des transports routiers dont plusieurs pays s’inspirent déjà.
Les résultats des réformes opérées dans ce secteur ainsi que la mise en œuvre des projets prévus au titre des perspectives feront du secteur des transports routiers en Côte d’Ivoire, une référence régionale et même mondiale.
Plusieurs pays africains s’inspirent déjà du modèle ivoirien qui a connu un succès remarquable à la Réunion Mondiale des acteurs et décideurs du transport routier, au Canada, en mars 2015. En conséquence, ces pays ont unanimement choisi notre pays pour abriter la prochaine réunion en avril 2016.

CONCLUSION
Au total, les différentes réformes sont bien engagées et devraient permettre de donner un nouveau visage au secteur des transports en général, et particulièrement au transport routier, appelé à tourner le dos au désordre, à la violence et au racket, afin de s’inscrire résolument dans la modernité et la transparence. Il s’agit pour le Ministère des Transports de mettre en place, tous les dispositifs et toutes les mesures pouvant contribuer à assurer un service de qualité aux usagers, conformément à sa mission régalienne.
Incontestablement, par l’importance des projets à mettre en œuvre, le Ministère des Transports prendra une part significative au processus visant à faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergent à l’horizon 2020.