Ministère de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle: 1er SALON IVOIRIEN DES METIERS D'ABIDJAN

  
  

DISCOURS DE MONSIEUR JEAN KACOU DIAGOU, PRESIDENT DE LA CGECI


 DISCOURS DE MONSIEUR SIDIKI KONATE MINISTRE DU TOURISME ET DE L'ARTISANAT


DISCOURS DE M. MOUSSA DOSSO, MINISTRE DE L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

SIMA 2008



  • Monsieur le Président de la République ;

  • Madame et messieurs les Membres du Gouvernement ;

  • Madame la Représentante du Ministre de la Communication

  • Madame la Représentante du Ministre de la Famille de la Femme et des Affaires Sociales

  • Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs

  • Mesdames et Messieurs les Représentants des institutions internationales

  • Honorables députés

  • Monsieur le Premier vice Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI) ;

  • Mesdames et Messieurs les représentants des Chambres Consulaires;

  • Mesdames et Messieurs les Présidents des Organisations Professionnelles;

  • Monsieur le Président de ERA

  • Mesdames et Messieurs les Partenaires Sociaux;

  • Distingués Chefs Traditionnels et Religieux;

  • Chers Enseignants, Formateurs de notre système éducatif

  • Chers Amis de la presse écrite et audio visuelle

  • Chers Elèves et Apprenants

  • Mesdames et Messieurs,


Le Salon Ivoirien des Métiers d'Abidjan (SIMA), c'est la convergence, entre les services étatiques et l'entreprise privée, d'une vision, d'une conception de l'économie, entendue dans son sens le plus large et qui inclut à la fois la formation et son débouché naturel, l'emploi.


Le SIMA, c'est la traduction de votre vision, Monsieur le Président de la République, vision d'une formation de plus en plus articulée à l'emploi.


Cette vision a pour origine un certain nombre de données, de faits de plus en plus incompressibles: En 1998, la Côte d'Ivoire comptait 15 366 672 habitants. La croissance moyenne de la population étant de 3,3 % l'an, nous nous retrouvons à fin 2007, à 20 227 880 (vingt millions deux cent vingt-. sept huit cent quatre-vingt).


En juillet 2002, sur une population en âge de travailler de 9.718.192 personnes, 4.405.597 étaient en difficultés d'emploi.


Les jeunes de 15 à 34 ans, qui représentent environ 77% de la population total étaient les plus touchés avec un taux de chômage avoisinant les 20%.

 

Une étude récente initiée par le METFP en collaboration avec l'ONUDI au mois de mars 2008 est venue confirmer ce chiffre de 4.000.000 de jeunes sans-emploi auquel il faut ajouter 50.000 ex-combattants et 20.000 miliciens.


Du point de vue de l'alphabétisation, le taux avoisine les 500/0 ce qui en d'autres termes veut dire que l'analphabétisme atteint le taux de 50% également.

Quant à l'indice de pauvreté, la Côte d'Ivoire se situe au 179ème rang sur 202 pays au monde !


Ces chiffres nous interpellent tous. Et ensemble, avec vous en tête, Monsieur le Président, nous devons réagir promptement et de façon satisfaisante.


C'est à la recherche de cette réponse que, pour notre par~, Monsieur le Président, nous nous sommes attelés sur vos instructions, pour faire des Propositions de résorption du chômage dont le SIMA est un des volets principaux.


En effet, le manque d'emploi, l'impossibilité de pouvoir être employé, de pouvoir travailler et gagner dignement sa vie est la cause fondamentale des tensions sociales et leur exacerbation.


Dans cet état moral, la jeunesse est une cible rêvée pour les marchands d'illusions tant politiques que militaires.


Pour éviter l'enlisement, il nous faut résolument développer et soutenir une politique hardie de reforme, d'emploi et donc d'insertion et de réinsertion.


Au titre des reformes, le Ministère de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle a entrepris une série de reformes visant à rendre opérationnels les modules de formation de nos établissements en accord avec le secteur privé qui fait définitivement son entrée dans notre système de formation.


Quelques éléments de cette reforme :

- Inscrire en lettre d'or le partenariat avec le secteur privé

- La création de nouveaux établissements d'enseignement technique

- La réhabilitation des structures anciennes

- La refonte curricula c'est-à-dire le contenu des programme

- La formation des Formateurs

- La mise à niveau des outils  didactiques, ceux existant sont obsolètes

- L'entrée dans nos conseils d'établissements du secteur privé

- La Formation de nos apprenants par la sous-traitance de nos centres techniques.

- La signature de plusieurs conventions de partenariat entre les structures publiques (CNMCI - Ministère du Tourisme et l'Artisanat et entre celles-ci et le Secteur Privé)


Au titre des programmes d'insertion et de réinsertion, nous avons la Plate-Forme des Services qui vient de bénéficier du soutien de la France à hauteur de trois- cent vingt cinq millions de francs CFA pour aider le ministère à travers l'AGEFOP.

Le Royaume de Norvège nous a accordé huit cent mille Euros qui permettent la mise sur pied d'un centre de maintenance a travers lequel un programme d'insertion est prévu dans les filières électronique, de mécanique ...


L'Espagne, avec un don d'un million deux cent mille Euros, participe à la réhabilitation des lycées Professionnels de Daoukro, Grand-Lahou et du Lycée Technique d'Abidjan ;


L'Allemagne contribue également avec la GTZ à la formation Professionnelle par alternance. Qu'il me soit permis, pour tout cela, de remercier du fond du cœur toutes ces représentations diplomatiques dont le Japon qui a construit un bâtiment dans le cadre de l'extension du CBCG de Treichville.


L'Enseignement technique et la formation professionnelle, le Tourisme et l'Artisanat riches de leurs structures, de leurs ressources humaines, de leurs spécificités et de leurs filières, parmi lesquelles certaines très pointues, peuvent aider à arrêter cette spirale infernale dans laquelle une frange de la jeunesse désabusée pourrait s'engager.


A vous jeunes, je voudrais vous appeler à ne pas désespérer, de l'avenir, car mon collègue du Tourisme et de l'Artisanat et moi, nous proposerons au Chef de l'Etat de faire de la Formation-Insertion des jeunes une priorité nationale.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames et Messieurs, avant de clore mon propos j'aimerais vous remercier d'être ici pour participer à ce premier Salon Ivoirien des Métiers d'Abidjan qui ouvre des perspectives neuves pour une sortie de crise réussie. Je voudrais saluer tout particulièrement le président d'Entreprendre et Réussir en Afrique (ERA), notre frère, Monsieur Basile Boli, venue tout spécialement d'Europe pour participer à ce salon. Sachez qu'avec ERA, nous avons établie un partenariat dans le cadre de la sous-traitance en milieu industriel pour l'insertion des jeunes.


Vive le SIMA 2008 pour que vive la Formation-Insertion des jeunes.


Vive la Côte d'Ivoire.


Pour que vive la Formation


Je vous remercie