Ministère de l’Agriculture: Table ronde de mobilisation des ressources pour la mise en oeuvre du PNIA

  
  

Table Ronde de mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Programme National d’Investissement Agricole et la nouvelle alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition

Mercredi 12 septembre 2012, Hôtel Ivoire, Abidjan


Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires étrangères, représentant le Président de la République ;
Madame et Messieurs les Présidents des Institutions de l’Etat ;
Messieurs les Ministres d’Etat ;
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Mesdames et Messieurs les représentants des Ministres de l’Agriculture de la CEDEAO ;

Monsieur le Commissaire à l’Agriculture de la CEDEAO ;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations régionales et internationales et des agences de coopération ;
Mesdames et Messieurs les représentants des Organisations socioprofessionnelles, de la société civile et du secteur privé ;
Honorables Invités ;
Chers amis de la Presse ;
Mesdames et Messieurs.

Au nom de mes collègues des Ressources Animales et Halieutiques, des Eaux et Forêts, de la Santé et de la lutte contre le Sida, de l’Environnement et du Développement durable, et en mon nom propre, je voudrais vous exprimer toute notre gratitude pour avoir accepté de placer sous sa présidence, la cérémonie d’ouverture de la table ronde de mobilisation des ressources pour le financement du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA).


Monsieur le Commissaire à l’Agriculture de la CEDEAO, acceptez nos vifs remerciements et notre profonde gratitude pour avoir fait le déplacement.
Aux Partenaires Techniques et Financiers (PTF) de la Côte d’Ivoire, je voudrais exprimer toute notre reconnaissance pour l’assistance dont nous bénéficions dans la conduite du processus d’élaboration du Programme National d’Investissement Agricole.


Aux Représentants des institutions nationales et internationales, aux membres du gouvernement, aux ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire, aux membres de l’administration publique et para publique, aux membres du secteur privé national et international, aux représentants des Organisations Professionnelles Agricoles et à nos braves paysans, nous adressons nos sincères remerciements et notre gratitude pour avoir répondu massivement et qualitativement à notre invitation. Nous leur souhaitons la bienvenue à cette table ronde.


Mesdames et Messieurs,
La cérémonie qui nous réunit ce jour est l’aboutissement d’un long processus.
Tout d’abord, il me faut rappeler que dès son indépendance, notre pays avait opté pour les plans quinquennaux comme instrument de planification des investissements pour le développement du secteur agricole. Ce sont ces investissements planifiés portés par le secteur public qui ont permis à notre pays de réaliser son premier miracle économique.


Cependant, la récession économique des années 80 occasionnée par l’effondrement des prix des matières premières agricoles a marqué la diminution drastique des financements publics accordés aux plans quinquennaux et fait apparaître les limites de notre modèle de développement du secteur agricole.


Le Programme National d’Investissement Agricole, qui reflète les besoins et les priorités nationales du secteur, est la nouvelle approche de notre stratégie de développement agricole.
Mesdames et Messieurs,


Les grandes étapes dans la formulation du PNIA ont consisté dans un premier temps à faire le diagnostic des performances du secteur Agricole. A ce niveau, nous pouvons retenir que notre agriculture est suffisamment diversifiée mais reste de type expansive et peu mécanisée. Aussi, des faiblesses subsistent au niveau de la modernisation des exploitations et de l’amélioration de la productivité. Que le secteur souffre du manque d’investissements surtout publics et que les filières vivrières sont celles qui manquent le plus de financements.


Le processus a consisté dans un deuxième temps à déterminer les sources de croissance agricole et les financements requis pour permettre d’atteindre les objectifs de croissance. A ce niveau, nous avons noté que l’agriculture restera au moins pour les 10 à 15 prochaines années, la principale source de croissance économique et de réduction de la pauvreté au niveau national tant en milieu rural qu’en milieu urbain.

La révélation de cette étude est que l’igname, le manioc et la banane plantain portent, de loin devant les cultures de rente, le plus grand potentiel d’augmentation du revenu agricole et de réduction de la pauvreté. Parce que ces productions impliquent directement ou indirectement un nombre important de populations et les revenus issus de ces productions sont directement captés par les acteurs liés à ces productions. Viennent ensuite les produits sylvicoles et enfin les cultures de rente. Cependant, pour que ces cultures développent toutes leurs potentialités de croissance et de réduction de la pauvreté, l’étude recommande de privilégier une approche globale. Qui consiste à intervenir dans toute l’agriculture y compris dans les secteurs non agricoles.


Sur cette base, dans un troisième temps, le processus a consisté à identifier les différents programmes selon une approche participative impliquant le secteur privé, les OPA et les filières, la société civile, les ONGs, les partenaires au développement et l’Etat. Les programmes ainsi identifiés concernent:

• L’amélioration de la productivité et de la compétitivité des productions agricoles ;
• Le développement des filières ;
• La gestion durable des ressources halieutiques ;
• Le développement des ressources forestières ;
• Le renforcement des capacités des parties prenantes au développement agricole ;

• L’amélioration de la gouvernance du secteur agricole.
L’objectif général du PNIA vise une croissance agricole de 8,9% pour assurer la sécurité alimentaire en côte d’Ivoire et contribuer significativement à celle de la sous-région. L’objectif du PNIA vise également une réduction de la pauvreté de 50% à 16% d’ici l’horizon 2020, et la création de nombreux emplois, notamment pour les jeunes.


Pour atteindre ces objectifs, le coût du PNIA sur cinq ans a été évalué à 2002,818 Milliards de FCFA soit 40 Milliards de Dollars US.
Les ressources du PNIA seront composées essentiellement d’investissements privés Les ressources du programme proviendront également d’appuis budgétaires apportés par les PTF à l’Etat et bien évidemment, des ressources internes de l’Etat.


Mesdames et Messieurs,


L’éligibilité de notre pays au mois de mai dernier à l’Initiative du G8 pour la sécurité alimentaire et la nutrition, représente une opportunité inespérée pour le financement du PNIA.


En effet, L’Aquila en 2009, les huit nations les plus industrialisées ont introduit une nouvelle initiative visant à sortir 50 millions d’africains de la faim et de la pauvreté en l’espace d’une décennie. Ainsi, trois pays africains dont la Côte d’Ivoire, sont invités, à présenter pour adoption et signature, un Document Cadre de Coopération-pays, le 26 septembre prochain, en marge de l’assemblée annuelle des Nations Unis.


Mesdames et Messieurs,

Le succès du PNIA dépend de la qualité des programmes, de la mobilisation des ressources mais surtout du suivi-évaluation. A ce propos, l’actuel programme a prévu un cadre de concertation régulier entre les parties prenantes. Il sera doté d’instruments modernes de suivi évaluation avec l’appui de la CEDEO et du NEPAD.


Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, en terminant, remercier au nom de mes collègues et en mon nom propre, tous ceux qui ont contribué directement ou indirectement à la formulation du PNIA et à l’organisation de cette table ronde. En particulier le NEPAD, la CEDEAO, l’UE, la FAO, la BM, la BAD, la BOAD, la BID, la BADEA, le FIDA, le PAM, le PNUD etc.


Je saisis cette occasion pour rendre hommage au Président de l’Assemblée Nationale, Son Excellence Monsieur Guillaume KIBGBAFORI SORO, sous la supervision duquel nous avons entamé ce processus; au Premier Ministre, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Son Excellence Monsieur Jeannot KOUADIO AHOUSSOU sous la supervision duquel nous avons finalisé le PID.


Je voudrais ensuite remercier le Ministre de l’Économie et des Finances dont le soutien a été déterminant; le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développement et le Ministre de l’Intégration Africaine.
Toutes nos félicitations aux experts des Ministères impliqués dans le processus PNIA.


Mesdames et Messieurs,
Au nom de mes collègues et en mon nom propre, je voudrais clore mon propos en demandant au Ministre d’Etat, Ministre des Affaires étrangères de transmettre au Président de la République toute notre admiration pour le travail de reconstruction et de réhabilitation, du pays qu’il a entamé et dire à quel point nous sommes fiers de compter parmi vos collaborateurs.

Je vous remercie.