Déclarations & Discours
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Discours du Premier ministre - OCI-13 mars 2008
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11ème SOMMET DE L’ORGANISATION DE LA CONFERENCE ISLAMIQUE
DISCOURS DU PREMIER MINISTRE GUILLAUME SORO
DAKAR, SENEGAL - 13 AU 14 MARS 2008
Monsieur le Président de la République du Sénégal,
Excellences Messieurs les Souverains et Chefs d’Etat,
Excellences Mesdames et messieurs les chefs de délégations,
Monsieur le Secrétaire Général de l’OCI,
Honorables Délégués,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais remercier S.E.M Abdoulaye Wade, Président de la République sœur du Sénégal, le Gouvernement et le peuple Sénégalais pour l’accueil chaleureux et fraternel, mais aussi pour les délicates attentions dont les membres de ma délégation et moi-même avons été l’objet depuis notre arrivée dans la belle ville de Dakar.
Permettez-moi de vous traduire les regrets du Président Laurent Gbagbo qui aurait bien voulu être à vos côtés en ce moment. Malheureusement retenu par des contraintes de dernière heure, il n’a pu être des vôtres et m’a chargé de saluer chaleureusement chacun des souverains et chefs d’Etats.
Je voudrais enfin féliciter le secrétariat exécutif de l’OCI et le Comité d’Organisation de l’ANOCI pour l’excellente qualité de l’organisation du présent sommet.
La Côte d’Ivoire, mon pays, carrefour économique et culturel de l’Afrique de l’ouest a été pendant de longues années une référence, mondialement reconnue, de croissance économique et de développement dans le continent Africain. Le respect dont il jouissait était d’égale ampleur avec la grandeur que lui conférait la stature de son Premier Président Son excellence Feu Félix Houphouët-Boigny.
Puis, la crise économique consécutive à la détérioration des termes des échanges accroissant les problèmes internes d’une population de plus en plus appauvrie et qui a été multipliée par 5 en moins de 30 ans, ont fini par conduire à une guerre interne qui a duré plus de 5 ans.
Les conséquences de ces situations ont conduit à la dégradation constante de tous les indicateurs économiques et sociaux du pays et ont fait prendre conscience aux parties belligérantes, après de multitudes tentatives de règlements avec l’aide de pays et d’institutions multilatérales amis, que personne ne viendrait faire mieux que les Ivoiriens eux-mêmes leur bonheur.
C’est dans ce contexte que les deux parties au conflit ont initié en terre Africaine, au Burkina Faso, sous l’égide du Président Blaise Compaoré, Président en Exercice de la CEDEAO, ce que l’on a appelé dorénavant le Dialogue inter Ivoirien et qui a abouti aux Accords Politiques de Ouagadougou, avec la désignation du Secrétaire Général des Forces Nouvelles comme Premier Ministre. Cette importante avancée est d’abord et avant tout un signe important d’espoir pour l’Afrique et pour la Ummah : celui que si les pays et les responsables aiment leur pays et ont confiance en eux, tous les problèmes peuvent trouver une solution en interne sans intervention extérieure.
Depuis la signature de ces accords, la quasi-totalité des nuages se sont levés et on peut à présent dire qu’un vent nouveau souffle sur la Côte d’Ivoire.
Excellences Messieurs les Souverains et Chefs d’Etat,
Excellences Mesdames et messieurs les chefs de délégations,
L’histoire des Nations est une source inépuisable d’expériences. En effet, au moment le plus fort de la crise, lorsque nous avions le plus besoin d’aide financière, au moment où le doute et même le désespoir s’emparaient de nous, nos amis de la Ummah ont toujours répondu présents.
Aussi, ma présence ici à pour objet de traduire au nom du gouvernement et du peuple Ivoirien tout entier, nos sentiments sincères de gratitude à tous les pays membres de la Ummah et tout particulièrement au Fonds Saoudien de l’Arabie Saoudite, au Fonds Koweitien de l’Etat du Koweït, à la Banque Islamique de Développement (BID), à la Banque Arabe de Développement Economique de l’Afrique (BADEA), et au Fonds de l’OPEP pour nous avoir soutenu dans ces moments difficiles.
Maintenant que le pays est engagé dans un processus irréversible de sortie de crise, qui va bientôt nous conduire à des élections libres, ouvertes, démocratiques et transparentes, nous ne devons pas oublier que régler les questions d’ordre politique sans s’attaquer parallèlement à la cause sous jacente principale qu’est la pauvreté, c’est courir le risque d’un échec qui aurait des conséquences incalculables.
C’est pour cela que nous voulons, du haut de cette tribune, solliciter à nouveau tous les pays frères de la Ummah qui nous aident, et les prier de poursuivre leurs efforts et de nous apporter un ultime appui au processus de sortie de crise et au programme de reconstruction post-crise. Nous souhaitons à cet égard que la table ronde de mobilisation des fonds d’assistance à la Côte d’Ivoire adoptée par l’OCI à la Conférence Islamique des ministres des Affaires Etrangères, puisse se tenir dans les meilleurs délais.
Nous voulons également exhorter à notre tour, les pays membres donateurs et tous les pays membres de la Ummah à contribuer au financement du fonds de solidarité pour la réduction de la pauvreté, afin d’atteindre le plus rapidement possible l’objectif de 10 milliards de dollars, consacrant ainsi aux yeux du monde l’esprit de solidarité qui constitue une des valeurs fondamentales de notre religion commune, l’Islam.
C’est sur ces notes d’espoir que je voudrais réaffirmer notre fierté d’appartenir à cette fraternité en vous donnant l’assurance que le peuple ivoirien, dans la paix consolidée, mettra tout en œuvre pour contribuer au prestige et au rayonnement de la grande Organisation de la Conférence Islamique, unique en son genre.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
DISCOURS DU PREMIER MINISTRE GUILLAUME SORO
DAKAR, SENEGAL - 13 AU 14 MARS 2008
Monsieur le Président de la République du Sénégal,
Excellences Messieurs les Souverains et Chefs d’Etat,
Excellences Mesdames et messieurs les chefs de délégations,
Monsieur le Secrétaire Général de l’OCI,
Honorables Délégués,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais remercier S.E.M Abdoulaye Wade, Président de la République sœur du Sénégal, le Gouvernement et le peuple Sénégalais pour l’accueil chaleureux et fraternel, mais aussi pour les délicates attentions dont les membres de ma délégation et moi-même avons été l’objet depuis notre arrivée dans la belle ville de Dakar.
Permettez-moi de vous traduire les regrets du Président Laurent Gbagbo qui aurait bien voulu être à vos côtés en ce moment. Malheureusement retenu par des contraintes de dernière heure, il n’a pu être des vôtres et m’a chargé de saluer chaleureusement chacun des souverains et chefs d’Etats.
Je voudrais enfin féliciter le secrétariat exécutif de l’OCI et le Comité d’Organisation de l’ANOCI pour l’excellente qualité de l’organisation du présent sommet.
La Côte d’Ivoire, mon pays, carrefour économique et culturel de l’Afrique de l’ouest a été pendant de longues années une référence, mondialement reconnue, de croissance économique et de développement dans le continent Africain. Le respect dont il jouissait était d’égale ampleur avec la grandeur que lui conférait la stature de son Premier Président Son excellence Feu Félix Houphouët-Boigny.
Puis, la crise économique consécutive à la détérioration des termes des échanges accroissant les problèmes internes d’une population de plus en plus appauvrie et qui a été multipliée par 5 en moins de 30 ans, ont fini par conduire à une guerre interne qui a duré plus de 5 ans.
Les conséquences de ces situations ont conduit à la dégradation constante de tous les indicateurs économiques et sociaux du pays et ont fait prendre conscience aux parties belligérantes, après de multitudes tentatives de règlements avec l’aide de pays et d’institutions multilatérales amis, que personne ne viendrait faire mieux que les Ivoiriens eux-mêmes leur bonheur.
C’est dans ce contexte que les deux parties au conflit ont initié en terre Africaine, au Burkina Faso, sous l’égide du Président Blaise Compaoré, Président en Exercice de la CEDEAO, ce que l’on a appelé dorénavant le Dialogue inter Ivoirien et qui a abouti aux Accords Politiques de Ouagadougou, avec la désignation du Secrétaire Général des Forces Nouvelles comme Premier Ministre. Cette importante avancée est d’abord et avant tout un signe important d’espoir pour l’Afrique et pour la Ummah : celui que si les pays et les responsables aiment leur pays et ont confiance en eux, tous les problèmes peuvent trouver une solution en interne sans intervention extérieure.
Depuis la signature de ces accords, la quasi-totalité des nuages se sont levés et on peut à présent dire qu’un vent nouveau souffle sur la Côte d’Ivoire.
Excellences Messieurs les Souverains et Chefs d’Etat,
Excellences Mesdames et messieurs les chefs de délégations,
L’histoire des Nations est une source inépuisable d’expériences. En effet, au moment le plus fort de la crise, lorsque nous avions le plus besoin d’aide financière, au moment où le doute et même le désespoir s’emparaient de nous, nos amis de la Ummah ont toujours répondu présents.
Aussi, ma présence ici à pour objet de traduire au nom du gouvernement et du peuple Ivoirien tout entier, nos sentiments sincères de gratitude à tous les pays membres de la Ummah et tout particulièrement au Fonds Saoudien de l’Arabie Saoudite, au Fonds Koweitien de l’Etat du Koweït, à la Banque Islamique de Développement (BID), à la Banque Arabe de Développement Economique de l’Afrique (BADEA), et au Fonds de l’OPEP pour nous avoir soutenu dans ces moments difficiles.
Maintenant que le pays est engagé dans un processus irréversible de sortie de crise, qui va bientôt nous conduire à des élections libres, ouvertes, démocratiques et transparentes, nous ne devons pas oublier que régler les questions d’ordre politique sans s’attaquer parallèlement à la cause sous jacente principale qu’est la pauvreté, c’est courir le risque d’un échec qui aurait des conséquences incalculables.
C’est pour cela que nous voulons, du haut de cette tribune, solliciter à nouveau tous les pays frères de la Ummah qui nous aident, et les prier de poursuivre leurs efforts et de nous apporter un ultime appui au processus de sortie de crise et au programme de reconstruction post-crise. Nous souhaitons à cet égard que la table ronde de mobilisation des fonds d’assistance à la Côte d’Ivoire adoptée par l’OCI à la Conférence Islamique des ministres des Affaires Etrangères, puisse se tenir dans les meilleurs délais.
Nous voulons également exhorter à notre tour, les pays membres donateurs et tous les pays membres de la Ummah à contribuer au financement du fonds de solidarité pour la réduction de la pauvreté, afin d’atteindre le plus rapidement possible l’objectif de 10 milliards de dollars, consacrant ainsi aux yeux du monde l’esprit de solidarité qui constitue une des valeurs fondamentales de notre religion commune, l’Islam.
C’est sur ces notes d’espoir que je voudrais réaffirmer notre fierté d’appartenir à cette fraternité en vous donnant l’assurance que le peuple ivoirien, dans la paix consolidée, mettra tout en œuvre pour contribuer au prestige et au rayonnement de la grande Organisation de la Conférence Islamique, unique en son genre.
Je vous remercie pour votre aimable attention.