CONTRAT DE DESENDETTEMENT ET DE DEVELOPPEMENT (C2D) : DES REALISATIONS QUI ONT CHANGE LE QUOTIDIEN DES POPULATIONS

La Côte d’Ivoire et la France ont signé, le mercredi 27 octobre 2021 à Paris, le troisième Contrat de désendettement et de développement (C2D) d’un montant de 751 milliards de FCFA. Ce 3ème C2D s’étend sur la période 2021-2025 et cible trois priorités de financement qui sont l’éducation-formation, le développement régional équilibré et la gouvernance. Des secteurs en phase avec les priorités de développement de la Côte d’Ivoire.

L’objectif de ce 3ème C2D est d’aller vite et d’obtenir des résultats plus impactants sur les conditions de vie des populations. On sait déjà que la construction de la ligne 1 du Métro d’Abidjan et de ses aménagements connexes seront une des réalisations majeures de ce C2D qui financera plusieurs projets.

Pour les parties concernées, c’est au vu des résultats encourageants des deux précédents que va s’ouvrir le 3ème C2D.

Le premier C2D a été signé en décembre 2012 pour un montant de 413 milliards de FCFA et le deuxième C2D d’un montant de 738 milliards de FCFA a été signé en décembre 2014. Ce sont 1151 milliards de FCFA qui ont été investis dans six secteurs clés : l’éducation, la santé, l’agriculture, le développement urbain, les infrastructures de transport et la justice.

Ces contrats ont vu la mise en œuvre de projets à fort impact, en termes de développement.

Dans le secteur des infrastructures routières, plus de 225 milliards de FCFA ont été engagés de 2013 à 2020. Une quinzaine de ponts ont été construits.

A Bettié, dans la région de l’Indénié-Djuablin, le C2D a financé la construction d’un pont. Cet ouvrage, long de 189 mètres, enjambe le fleuve Comoé et rattache Bettié à Yakassé-Attobrou dans la région de La Mé. Il a permis de désenclaver la région. Ce pont favorise les échanges socio-économiques et commerciaux entre les régions de la Mé et de l’Indénié-Djuablin, mais aussi avec le Ghana voisin. Sa construction était un rêve caressé depuis 60 ans par les populations.

A Béoumi, la reconstruction du pont sur le fleuve Bandama qui a connecté le Centre, l’Ouest et le Nord du pays, a donné un nouveau dynamisme à cette localité du Centre ivoirien.

En plus des ponts, le C2D a facilité le bitumage de plusieurs centaines de kilomètres de routes à travers le pays. Ainsi, 141 Km de routes revêtues ont été renforcés sur l’axe Bouaké-Ouangolodougou et 78 Km sur l’axe Adzopé-Pont Comoé.

Dans d’autres localités, les financements ont facilité l’accès à l’eau potable. De 2013 à 2020, 14 châteaux d’eau ont été mis en service et ont amélioré la vie de 1,4 million de personnes. En leur donnant accès à de l’eau potable, le C2D a aussi financé des centaines de milliers de branchements sociaux pour les couches sociales vulnérables. 23 000 ménages défavorisés ont été raccordés.

Dans le volet éducation, et sur la même période, 116 écoles ont été construites dans six régions. L’objectif est d’améliorer les conditions d’apprentissage des enfants dans les zones rurales. Et la construction de 240 collèges de proximité a eu un impact positif sur le taux de scolarisation et particulièrement celui de la jeune fille. A Koumbala (Ferkessédougou) par exemple, l’ouverture du collège de proximité a été un grand soulagement pour les parents d’élèves. Les enfants peuvent poursuivre leur scolarité sans être obligés de quitter leurs familles et éviter, ainsi, les dangers de l’éloignement. Selon le Secrétariat technique du C2D, ce sont 71 milliards de FCFA qui ont été investis dans l’éducation de base.

Des réalisations importantes ont été également enregistrées dans le secteur de la santé. Ce mécanisme de financement innovant a permis de réhabiliter et construire des centres de santé dans les zones Nord, Nord-est et Nord-ouest et sur l’ensemble du territoire. Il a permis de relever le niveau les plateaux techniques de dizaines d’établissements sanitaires. 70 dispensaires ont été réhabilités et équipés. 95% des médicaments essentiels ont été rendus disponibles. De 2013 à 2020, le secteur de la santé a bénéficié d’un financement de 106 milliards de CFA.

Le C2D a accompagné des jeunes, à travers des stages et des formations à la création d’entreprises. Des jeunes se sont lancés dans le commerce de vivrier à Dabou, l’aviculture (Jacqueville), l’élevage de lapins (Songon), de porcs (Bouaké)…Ce sont 32 milliards de F CFA qui ont été décaissés en faveur de l’emploi jeunes.

Et dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du C2D emploi jeunes, on peut noter la signature de conventions d’une valeur de plus de 6 milliards de FCFA, le lundi 19 avril 2021 à Abidjan, entre le Bureau des coordinations des programmes emploi (Bcp-emploi), neuf régions et le district autonome de Yamoussoukro, pour améliorer l’employabilité de 10 400 jeunes âgés de 18 à 40 ans.

Avec tous les projets financés, le C2D a permis de changer le quotidien de milliers de personnes en Côte d’Ivoire en leur offrant un meilleur accès aux services sociaux de base.

Considéré comme l’un des principaux outils opérationnels de l’appui de la France au développement socio-économique de la Côte d’Ivoire, le C2D est une initiative originale pour l’allègement de la dette contractée au titre de l’aide publique au développement. Elle est mise en œuvre à partir du point d’achèvement de l’initiative Pays Pauvre Très Endetté (PPTE). Le pays continue d’honorer le service de la dette qui lui est ensuite reversé sous forme de subvention. Ce mécanisme finance ainsi des programmes de lutte contre la pauvreté. Avec la signature de ce 3e C2D, c’est un total de 1902 milliards de FCFA de dette rétrocédée par la France pour accompagner la Côte d’Ivoire dans ses efforts de développement.

Source : CICG