Déclarations & Discours
Partager l'article
Tweet
Discours du Premier ministre-3ème Conférence des ministres africains de l’Intégration
Liste des documents à télécharger
• Monsieur le Président de la Conférence des Ministres,
• Monsieur le Commissaire Représentant le Président de la Commission de l’Union Africaine,
• Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
• Mesdames et Messieurs les Experts ressortissants des Etats membres de l’Union Africaine,
• Mesdames et Messieurs les Délégués des Communautés Economiques Régionales,
• Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires au développement,
• Honorables invités,
• Mesdames et Messieurs,
En vous souhaitant la bienvenue en terre ivoirienne, je voudrais vous exprimer la gratitude de Son Excellence Laurent GBAGBO, Président de la République de Côte d’Ivoire et celle du Gouvernement, pour avoir accepté que la Troisième Conférence des Ministres de l’Intégration Africaine se tienne à Abidjan, surtout en cette période si importante pour notre pays.
Ces remerciements vont également à l’endroit des Présidents, des hauts dirigeant et des experts de nos organes et institutions d’intégration, sans oublier les opérateurs économiques du secteur privé fortement représenté par le NEPAD Bussiness Group, chacun œuvrant nuit et jour à l’émergence économique et politique du continent africain.
• Mesdames et Messieurs,
Cette session nous rassemble à un moment crucial de l’évolution de nos Etats qui connaissent certes des moments difficiles, mais qui ne baissent pas les bras et qui refusent de toutes leurs forces la fatalité de la guerre, de la faim et du sous-développement.
C’est en cela que le peuple et les pouvoirs publics ivoiriens sont fiers de vous accueillir, deux jours durant, pour vos travaux, car nous y discernons le signe évident d’une solidarité active, au moment où la Côte d’Ivoire se bat pour une sortie de crise réussie. Aussi, la fixation de la date de l’élection présidentielle doit-elle être un signe d’espoir.
De notre point de vue, il s’agit surtout d’un appel à poursuivre nos efforts de réconciliation, de paix et d’unité, dans une perspective transfrontalière et d’intégration sous-régionale. Tant il est vrai que les conflits qui ont secoué ces vingt dernières années, le Libéria, la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire, pour ne citer que ces pays, ont mis au jour bien des ressorts communs qu’il serait vain de vouloir résoudre uniquement dans un cadre national exclusif.
C’est la raison pour laquelle il convient de saluer à leur juste valeur, les initiatives allant dans le sens de l’amélioration constante des politiques d’intégration à l’échelle, sous-régionale, régionale et continentale.
En février 2008, à Addis Abeba, j’ai eu l’avantage de prendre part à la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, organe suprême de notre Union. Cette rencontre au sommet fut riche en enseignements, aussi bien par la diversité des thèmes abordés que par la pertinence des préoccupations de l’heure ; nonobstant les douloureux événements survenus au Tchad et au Kenya, pays frères à l’égard desquels nous renouvelons l’expression de notre compassion.
Sur le long chemin de l’intégration politique et économique, il convient de relever, à toute fin utile, les véritables défis auxquels sont confrontés nos communautés économiques régionales et partant, notre Union elle-même :
• Le déficit énergétique préjudiciable aux industries naissantes du continent ;
• La flambée des prix du pétrole dans des proportions pour le moins inattendues ;
• Les difficultés dans les filières agricoles vitales, dans un environnement international à concurrence déloyale due aux subventions octroyées par les pays développés à leurs producteurs, mettant ainsi nos principaux produits, bien souvent, hors compétition ;
• Et enfin, la hausse des prix des produits alimentaires de grande consommation, dont le blé, le riz, l’huile et les produits laitiers, malgré l’existence sur le continent d’importants potentiels de production de ces denrées pouvant se substituer aux importations.
La trame des sujets à débattre au cours de la présente conférence s’inscrit dans un tel contexte : Intégration, Gouvernance et Souveraineté. Trois concepts d’un maniement extrêmement délicat, mais qui seront néanmoins soumis à la sagacité de nos ministres en charge de ces questions, au cours des prochaines heures.
Sans vouloir anticiper sur leurs analyses ou sur leurs conclusions, nous pouvons mettre l’accent sur la nécessaire articulation entre nos plans de développement nationaux et nos plans communautaires ou encore panafricains.
L’amélioration de ces articulations, dans tous les secteurs d’activités, par souci de rationalisation, se traduira inéluctablement par une impulsion réelle des échanges intracommunautaires, gages de création de richesse et de mobilisation de ressources internes pour le financement de nos économies nationales.
• Excellences,
• Mesdames et Messieurs,
A ce stade de mon propos, je voudrais porter le témoignage des mesures prises récemment, en faveur d’une meilleure intégration de nos frères et sœurs ressortissants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en Côte d’Ivoire.
Tout d’abord, le Gouvernement a supprimé la carte de séjour jusque-là destinée aux ressortissants des pays de la CEDEAO et aux étrangers.
Ensuite, un décret présidentiel autorise l’attribution de passeports CEDEAO aux ivoiriens.
Enfin, le Chef de l’Etat a ordonné d’adjoindre, désormais, au côté du drapeau ivoirien, ceux de la CEDEAO et de l’Union Africaine.
Par ces actes, la Côte d’Ivoire renaissante n’oublie pas que, par le passé, elle fit figure de pionnière de la politique d’ouverture et d’intégration, sous la houlette de Feu le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY.
En somme, la trajectoire historique, la réalité sociologique, les ressources et les potentialités économiques de la Côte d’Ivoire lui confèrent des responsabilités, au regard de la problématique de l’intégration régionale, qu’elle se doit d’assumer, ici et maintenant.
Au surplus, à ce tournant décisif de son histoire, l’intégration régionale est assurément l’une des meilleures voies de consolidation des acquis du processus de paix.
A l’instar de la Côte d’Ivoire, et en tout état de cause, avec la nouvelle donne qu’est la mondialisation, nos Etats sont condamnés à résister en restant groupés, ou alors, à disparaître en demeurant isolés. D’où l’impérieuse nécessité d’imprimer au processus d’intégration un caractère irréversible. C’est donc à juste titre que cette option est prescrite par la Constitution ivoirienne qui dispose que « Le peuple de Côte d’Ivoire s’engage à promouvoir l’intégration régionale et sous-régionale, en vue de la construction de l’unité africaine. »
• Excellences,
• Mesdames et Messieurs,
Les peuples africains et les institutions inter-africaines d’intégration attendent beaucoup des discussions et des conclusions, au terme des présentes assises.
Les recommandations formulées déjà par nos experts et celles qui se dégageront des communications des ministres sur les différentes questions à l’ordre du jour, sont porteuses de promesses qu’il ne nous est pas permis de décevoir.
Sur cette note d’espoir, je déclare ouverte la troisième Conférence des Ministres de l’Intégration Africaine.
Je vous remercie./-
• Monsieur le Commissaire Représentant le Président de la Commission de l’Union Africaine,
• Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
• Mesdames et Messieurs les Experts ressortissants des Etats membres de l’Union Africaine,
• Mesdames et Messieurs les Délégués des Communautés Economiques Régionales,
• Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires au développement,
• Honorables invités,
• Mesdames et Messieurs,
En vous souhaitant la bienvenue en terre ivoirienne, je voudrais vous exprimer la gratitude de Son Excellence Laurent GBAGBO, Président de la République de Côte d’Ivoire et celle du Gouvernement, pour avoir accepté que la Troisième Conférence des Ministres de l’Intégration Africaine se tienne à Abidjan, surtout en cette période si importante pour notre pays.
Ces remerciements vont également à l’endroit des Présidents, des hauts dirigeant et des experts de nos organes et institutions d’intégration, sans oublier les opérateurs économiques du secteur privé fortement représenté par le NEPAD Bussiness Group, chacun œuvrant nuit et jour à l’émergence économique et politique du continent africain.
• Mesdames et Messieurs,
Cette session nous rassemble à un moment crucial de l’évolution de nos Etats qui connaissent certes des moments difficiles, mais qui ne baissent pas les bras et qui refusent de toutes leurs forces la fatalité de la guerre, de la faim et du sous-développement.
C’est en cela que le peuple et les pouvoirs publics ivoiriens sont fiers de vous accueillir, deux jours durant, pour vos travaux, car nous y discernons le signe évident d’une solidarité active, au moment où la Côte d’Ivoire se bat pour une sortie de crise réussie. Aussi, la fixation de la date de l’élection présidentielle doit-elle être un signe d’espoir.
De notre point de vue, il s’agit surtout d’un appel à poursuivre nos efforts de réconciliation, de paix et d’unité, dans une perspective transfrontalière et d’intégration sous-régionale. Tant il est vrai que les conflits qui ont secoué ces vingt dernières années, le Libéria, la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire, pour ne citer que ces pays, ont mis au jour bien des ressorts communs qu’il serait vain de vouloir résoudre uniquement dans un cadre national exclusif.
C’est la raison pour laquelle il convient de saluer à leur juste valeur, les initiatives allant dans le sens de l’amélioration constante des politiques d’intégration à l’échelle, sous-régionale, régionale et continentale.
En février 2008, à Addis Abeba, j’ai eu l’avantage de prendre part à la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, organe suprême de notre Union. Cette rencontre au sommet fut riche en enseignements, aussi bien par la diversité des thèmes abordés que par la pertinence des préoccupations de l’heure ; nonobstant les douloureux événements survenus au Tchad et au Kenya, pays frères à l’égard desquels nous renouvelons l’expression de notre compassion.
Sur le long chemin de l’intégration politique et économique, il convient de relever, à toute fin utile, les véritables défis auxquels sont confrontés nos communautés économiques régionales et partant, notre Union elle-même :
• Le déficit énergétique préjudiciable aux industries naissantes du continent ;
• La flambée des prix du pétrole dans des proportions pour le moins inattendues ;
• Les difficultés dans les filières agricoles vitales, dans un environnement international à concurrence déloyale due aux subventions octroyées par les pays développés à leurs producteurs, mettant ainsi nos principaux produits, bien souvent, hors compétition ;
• Et enfin, la hausse des prix des produits alimentaires de grande consommation, dont le blé, le riz, l’huile et les produits laitiers, malgré l’existence sur le continent d’importants potentiels de production de ces denrées pouvant se substituer aux importations.
La trame des sujets à débattre au cours de la présente conférence s’inscrit dans un tel contexte : Intégration, Gouvernance et Souveraineté. Trois concepts d’un maniement extrêmement délicat, mais qui seront néanmoins soumis à la sagacité de nos ministres en charge de ces questions, au cours des prochaines heures.
Sans vouloir anticiper sur leurs analyses ou sur leurs conclusions, nous pouvons mettre l’accent sur la nécessaire articulation entre nos plans de développement nationaux et nos plans communautaires ou encore panafricains.
L’amélioration de ces articulations, dans tous les secteurs d’activités, par souci de rationalisation, se traduira inéluctablement par une impulsion réelle des échanges intracommunautaires, gages de création de richesse et de mobilisation de ressources internes pour le financement de nos économies nationales.
• Excellences,
• Mesdames et Messieurs,
A ce stade de mon propos, je voudrais porter le témoignage des mesures prises récemment, en faveur d’une meilleure intégration de nos frères et sœurs ressortissants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en Côte d’Ivoire.
Tout d’abord, le Gouvernement a supprimé la carte de séjour jusque-là destinée aux ressortissants des pays de la CEDEAO et aux étrangers.
Ensuite, un décret présidentiel autorise l’attribution de passeports CEDEAO aux ivoiriens.
Enfin, le Chef de l’Etat a ordonné d’adjoindre, désormais, au côté du drapeau ivoirien, ceux de la CEDEAO et de l’Union Africaine.
Par ces actes, la Côte d’Ivoire renaissante n’oublie pas que, par le passé, elle fit figure de pionnière de la politique d’ouverture et d’intégration, sous la houlette de Feu le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY.
En somme, la trajectoire historique, la réalité sociologique, les ressources et les potentialités économiques de la Côte d’Ivoire lui confèrent des responsabilités, au regard de la problématique de l’intégration régionale, qu’elle se doit d’assumer, ici et maintenant.
Au surplus, à ce tournant décisif de son histoire, l’intégration régionale est assurément l’une des meilleures voies de consolidation des acquis du processus de paix.
A l’instar de la Côte d’Ivoire, et en tout état de cause, avec la nouvelle donne qu’est la mondialisation, nos Etats sont condamnés à résister en restant groupés, ou alors, à disparaître en demeurant isolés. D’où l’impérieuse nécessité d’imprimer au processus d’intégration un caractère irréversible. C’est donc à juste titre que cette option est prescrite par la Constitution ivoirienne qui dispose que « Le peuple de Côte d’Ivoire s’engage à promouvoir l’intégration régionale et sous-régionale, en vue de la construction de l’unité africaine. »
• Excellences,
• Mesdames et Messieurs,
Les peuples africains et les institutions inter-africaines d’intégration attendent beaucoup des discussions et des conclusions, au terme des présentes assises.
Les recommandations formulées déjà par nos experts et celles qui se dégageront des communications des ministres sur les différentes questions à l’ordre du jour, sont porteuses de promesses qu’il ne nous est pas permis de décevoir.
Sur cette note d’espoir, je déclare ouverte la troisième Conférence des Ministres de l’Intégration Africaine.
Je vous remercie./-