Déclarations & Discours
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Discours du Premier ministre - Réunion avec les Forces Nouvelles sur l’unicité de caisse de l’Etat et le désarmement
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Je voudrais commencer d’abord par dire merci aux représentants spéciaux qui ont bien voulu marquer de leur présence active à cette réunion, à cette concertation que j’ai décidée d’avoir avec les Forces Nouvelles.
Je voudrais les saluer parce que nous avons une très bonne collaboration ; j’ai tenu à ce que dans la mise en œuvre de l’Accord Politique de Ouagadougou, ils soient associés de sorte à bien faire leur travail qui est non seulement de suivre mais qui est aussi quelques fois de procéder à un certain nombre d’arbitrage. La rencontre de ce jour est une rencontre d’échanges avec les Forces Nouvelles.
Je suis venu voir les Forces Nouvelles pour parler avec elles de l’évolution de la situation politique et surtout de l’état d’exécution de l’Accord politique de Ouagadougou. C’est pourquoi, vous voudriez donc bien comprendre que l’objectif, en venant à Bouaké pour vous rencontrer, est que chacun d’entre nous soit face à ses responsabilités. Cela fait plus d’un an que l’Accord Politique de Ouagadougou a été signé. Cet accord auquel vous avez souscris, en premier lieu, puisque vous êtes signataire de l’accord, nécessairement induit un certain nombre de d’obligation et de responsabilité. Justement en ma qualité de Secrétaire Général des Forces Nouvelles et c’est en cette qualité, je voudrais préciser, M. le représentant du facilitateur, que j’ai été nommé Premier Ministre (…).
L’histoire a voulu que je me sois retrouvé au bon moment et à la bonne place ce qui fait qu’en cette qualité je vous représente et je suis Premier Ministre issu d’un accord politique. Je voudrais rapidement avant de venir à l’objet de la rencontre de ce jour, simplement dire que dès que nous avons été nommé notre tâche a été de inspirer confiance aux ivoiriens par la mise en œuvre concrète des résolutions pertinentes de l’Accord Politique de Ouagadougou. Même quand certains étaient assaillis par un pessimisme, nous avons véhiculé l’optimisme, vendu l’optimisme et nous sommes allés à l’application concrète de l’accord. J’en veux pour preuve et vous avez pu suivre avec moi, le démantèlement de la zone de confiance mais je n’irais pas si loin pour évoquer les acquis de l’accord, je voudrais simplement prendre comme repère, l’atmosphère générale sur l’ensemble du territoire.
Cette atmosphère d’apaisement qui permet aujourd’hui que la vie politique reprenne progressivement son sens dans notre pays et que les différents partis politiquent au-delà d’idéologies quelques fois opposées, je ne dirais même pas contradictoires que cette vie politique qui essaime le territoire national est un acquis de l’Accord Politique de Ouagadougou. Et c’est avec beaucoup de joie, je ne dirais pas de fierté que je vois tour à tour le PDCI, le FPI et que sais-je encore, en tournée dans ces régions qui naguère étaient des régions craintes et que la question de la sécurité avait été un élément rédhibitoire de cette activités politiques. De plus en plus, les partis politiques sillonnent et c’est cela l’objectif de l’Accord Politique de Ouagadougou. Nous avons à mon avis, essayé de véhiculer cette confiance aux ivoiriens pour que les ivoiriens voient la paix est réelle. Ce n’est pas du dilatoire ou du fictif, M. le représentant spécial du facilitateur, le FPI a passé dix (10) jours dans ces régions, libre de toutes manifestations politiques. C’est un acquis là aussi de l’Accord Politique de Ouagadougou. Mais mieux, vous avez été avec moi aux heures difficiles et pénibles de la recherche du consensus autour processus politique.
La semaine dernière quand avec beaucoup d’acharnement mais aussi de détermination, nous avons essayé de donner un coup d’accélérateur au processus électoral par l’adoption de textes importants, fondamentaux. Dans d’autres pays, on aurait parlé de charte électoral mais figurez vous que nous avons quand même réussi à adopter en conseil des ministres un projet d’ordonnance portant réajustement du code électoral. C’est là, que nous avons définit le canevas des élections. Je me réjouis qu’il y ai eu un consensus national autour de ces textes même si, le cheminement à quelques fois été long. Mais je le dis, la recherche du consensus implique des contraintes entre autres par exemple, le temps que nous prenons pour la discussion. Mais, je suis convaincu que c’est la seule issue qui nous ai offerte parce que quand on a fini de discuter des grands principes et de détails, et qu’on s’est mis d’accord, on ne peut plus faire, une marche à reculons.
C’est pourquoi, le consensus nous permet de consolider tous les pas que nous posons vers la sortie de crise et cela me parait important. Et, je suis heureux que nous ayons pu fixer une date pour les élections. Pour la première fois, depuis le 19 septembre 2002, toutes les procédures ont été suivies pour fixer cette date. Il ne revenait pas au gouvernement de fixer la date c’était à la Commission Electorale Indépendante. Nous avons fais des démarches auprès de la Commission Electorale Indépendante mais, nous ne nous sommes pas limiter à faire des démarches auprès de la Commission Electorale Indépendante, nous avons entrepris de consulter l’ensemble des leaders politiques. A commencer par le Chef de l’Etat, mais aussi les membres du CPC notamment le Président Bédié et le Premier Ministre Alassane Ouattara ; ils nous ont donné leur accord pour la date du 30 novembre.
Je peux ainsi conclure que cette date a été fixée de façon consensuelle d’autant plus que à la Commission Electorale Indépendante, participent les dix forces politiques signataires des accords de Linas-Marcoussis. Donc, à partir de là, c’est une aspiration de la nation qui a été consacrée dans une norme au niveau du gouvernement et du conseil des ministres. Je voudrais saluer le bon esprit qui a entouré le débat sur les textes, je voudrais aussi saluer la contribution importante de tous les leaders politiques qui nous aidé, encouragé, soutenu dans le processus de fixation de la date électorale. Naturellement, il reste aux différents acteurs de faire en sorte que cette date soit respectée.
En ce qui me concerne, je voudrais déclarer ma détermination à faire en sorte que tout ce qui relève de la compétence du gouvernement soit traité avec célérité pour permettre que l’échéance électorale puisse être tenue au 30 novembre, ne serait-ce que par souci de crédibilité. Je ferais en sorte que cette élection et cette date puissent se tenir. Ce qui me parait quelque chose, d’extrêmement important. Le vrai problème en Côte d'Ivoire est que cette crise politique est d’abord et avant tout, une crise de confiance. Ce qui nous a emmené, pour faire en sorte qu’il y ai un consensus autour des élections, d’avoir recours à deux (02) opérateurs techniques : un public et un privé. Et se sont ces deux opérateurs techniques qui vont conduire de bout en bout les opérations électorale et cela me parait important. Je voudrais aussi rappeler que l’une des préoccupations des Forces Nouvelles tout au long de ces années a été la question de l’identification. Je suis très bien placé pour en parler M. le représentant spécial du facilitateur puisque l’histoire a voulu que je sois le premier porte-parole des Forces Nouvelles.
L’une de nos revendications essentielles, fondement du combat des Forces Nouvelles qui a été proclamé et à Lomé et à Marcoussis, et Accra, et à Pretoria a été de dire que nous tenons à la clarification de la question de la citoyenneté, et que nous tenons surtout à ce que soit délivrées les Cartes Nationale d’Identités aux ivoiriens. Cette question, préjudicielle de la crise politique en Côte d'Ivoire se trouve réglée. Aujourd’hui, par le fait que j’ai pu signer une convention avec la Sagem qui dans l’Accord Politique de Ouagadougou est chargée avec l’Office Nationale d’Identification de donner des Cartes Nationales d'Identités aux ivoiriens. Donc, c’est un pan important de cette revendication qui se trouve ainsi solutionné. C’est pourquoi, je voudrais, en ce qui me concerne, constater qu’il y a eu d’énormes avancées dans le processus mais comme on le constate(…) on n’est jamais prophète chez soi et les Ivoiriens s’amusent à ce jeu de massacre sans apprécier avec objectivité les acquis parce que, se sont des acquis qui ont été obtenus au prix de nombreuses difficultés.
Je voudrais vous épargner toutes les turpitudes que nous avons eue à subir pour aboutir à ce résultat. Donc aujourd’hui, la Sagem est là, elle fera l’identification avec l’Office Nationale d’Identification. Il y a deux voies pour avoir sa carte d’identité en Côte d'Ivoire et c’est l’Accord Politique de Ouagadougou qui le définit : ceux qui n’auront pas l’âge de voter pour ces élections-ci, s’ils disposent d’un extrait de naissance et d’un certificat de nationalité, ils se rapprochent des démembrements de l’Office Nationale d’Identification sur l’ensemble du territoire pout obtenir leurs Cartes Nationales d'Identités. Quand à ceux qui ont l’âge de voter, ils pourront donc attendre le démarrage de l’enrôlement. Ils vont à l’enrôlement, ils s’inscrivent avec leurs jugements supplétifs et leurs extraits de naissance et attendent le processus de validation de la liste électorale par la CEI et en ce moment, le gouvernement prendra la décision de donner les Cartes Nationales d'Identités à tous ceux qui seront retenus sur la liste électorale.
Le faisant le processus donne une accélération par le fait que nous partons de la liste électorale de 200 sur laquelle, sont inscrits autour de cinq millions quatre cent mille (5400000) personnes. Donc, je pense que la question de l’identification a trouvé sa solution dans l’Accord Politique de Ouagadougou et concrètement, trouve sa solution par la signature que nous avons eue à faire il y a quelques jours avec la société privée Sagem. Ceci dit, je voudrais dire à l’attention des Forces Nouvelles que le processus est en marche et aujourd’hui après ces questions d’ordre politiques, électorales et d’identifications, un autre chantier nous attend, et je suis venu dire concrètement aux forces nouvelles de respecter leur signature.
Il s’agit de faire le regroupement qui a déjà démarré avec le regroupement des éléments de Djébonoua, mais qui doit se poursuivre et atteindre une vitesse de croisière. Donc il faut que les forces nous disent d’abord, quand cette vitesse de croisière sera atteinte et comment le regroupement se fera. Si j’ai bien voulu que les représentants spéciaux soient là, parce que j’aurais pu faire une réunion à huit clos comme j’ai l’habitude de la faire, mais il pourrait avoir une confusion, le premier ministre se retrouvant être le secrétaire général des forces nouvelles, j’ai besoin que tous, dans la transparence nous soyons là et nous apprécions ensemble ce qui va être dit dans les jours suivant, c’est pourquoi, il faut que le représentant spécial du secrétaire général des nations unis, le représentant spécial adjoint et le représentant spécial du facilitateur soient là avec nous et qu’ils apprécient ce que nous sommes entrain de faire, c’est pourquoi nous avons voulu de façon concrète cette rencontre qui n’est symbolique.
C’est une rencontre qui nous permettra d’apprécier les mesures prises par les forces nouvelles pour faire en sorte que ceci avance, je vois déjà ça et là quelques clameurs et quelques personnes embusquées qui n’attendent que de trouver là le prétexte de ne pas aller aux élections. Il n’aura pas de prétexte pour ne pas aller aux élections. On ne pourra prétendre que c’est parce qu’un regroupement n’est pas fait, qu’on ne pas aller aux élections, on ira aux élections puisse que c’est un consensus national. Donc çà c’est la responsabilité des forces nouvelles et nous vous attendons là-dessus pour nous dire clairement comment ce regroupement sera fait. La deuxième question sur laquelle les forces nouvelles sont attendues et qui nous a valu des critiques aussi subjectives que quelque fois malheureuses, mais comme c’est nous qui devons faire la paix très souvent on ne répond pas, parce que quand tu fais la paix, tu ne réponds pas, parce que si tu réponds tu ne peux plus faire la paix.
Mais il est important de savoir, concernant la question de l’unicité des caisses de l’Etat, le principe a été évoqué à Ouagadougou et un accord complémentaire a été signé a cet effet ; nous avions libre cours de le signer ou pas, nous avons signé et les forces nouvelles se sont engagés pour l’unicité des caisses. Là aussi nous attendons que vous puissiez nous dire concrètement quand est-ce que ça démarre, comment ça vase faire et quels sont les résultats attendus.
Voici autant de questions que les ivoiriens se posent, questions auxquelles je souhaite que cette réunion puisse donner des réponses. Et en ce moment vos porte-paroles respectifs pourront en l’espèce s’adresser à la presse fortement mobilisée que je salue et qui a envie de savoir si la fumée sera blanche ou pas, mais comme je ne vois pas un toit ouvrant, je pense que nos représentants pourront leurs communiquer des mesures. Pour terminer je voudrais à l’attention des amis de la Côte d’Ivoire, à commencer par les représentants spéciaux qui ont été avec nous tout au long de ce processus, je voudrais à leur attention dire la conviction qui est la notre, en notre double qualité de Secrétaire général des forces nouvelles, mais aussi de premier ministre.
Ce qui nous guide c’est notre volonté de nous en sortir, ce qui nous guide c’est de réussir la paix par la porte des élections, nous avons depuis lors quitté l’arène militaire pour être dans l’arène politique et c’est ce qui nous guide, c’est pour quoi en un an, nous nous sommes battus au prix d’incalculables nuits d’insomnie pour que ce premier ou ces prémisses de résultats soient là. C’est le moment d’aider la Côte d’ivoire à avancer. Rien ne justifie aujourd’hui qu’on continue de multiplier les conditions pour donner l’aide aux ivoiriens de sortir de la situation actuelle. C’est pourquoi je voudrais vous invitez vraiment à exhorter les uns et les autres à ne plus hésiter pour aider le gouvernement à remplir sa mission.
Sa mission qui est de mettre en œuvre les résolutions pertinentes, mais sa mission qui prendra fin avec le résultat des élections. C’est pourquoi je pense que c’est extrêmement important qu’on puisse demander aux uns et aux autres, maintenant d’aider la côte d’ivoire pour que la cote d’Ivoire puisse tenir le pari, je dirai même , réussir le pari de faire la paix.
Voici mesdames et messieurs les propos que j’ai tenus à livrer sans oublier de remercier les Forces Nouvelles dont le soutien ne m’a jamais fait défaut.
Je voudrais les saluer parce que nous avons une très bonne collaboration ; j’ai tenu à ce que dans la mise en œuvre de l’Accord Politique de Ouagadougou, ils soient associés de sorte à bien faire leur travail qui est non seulement de suivre mais qui est aussi quelques fois de procéder à un certain nombre d’arbitrage. La rencontre de ce jour est une rencontre d’échanges avec les Forces Nouvelles.
Je suis venu voir les Forces Nouvelles pour parler avec elles de l’évolution de la situation politique et surtout de l’état d’exécution de l’Accord politique de Ouagadougou. C’est pourquoi, vous voudriez donc bien comprendre que l’objectif, en venant à Bouaké pour vous rencontrer, est que chacun d’entre nous soit face à ses responsabilités. Cela fait plus d’un an que l’Accord Politique de Ouagadougou a été signé. Cet accord auquel vous avez souscris, en premier lieu, puisque vous êtes signataire de l’accord, nécessairement induit un certain nombre de d’obligation et de responsabilité. Justement en ma qualité de Secrétaire Général des Forces Nouvelles et c’est en cette qualité, je voudrais préciser, M. le représentant du facilitateur, que j’ai été nommé Premier Ministre (…).
L’histoire a voulu que je me sois retrouvé au bon moment et à la bonne place ce qui fait qu’en cette qualité je vous représente et je suis Premier Ministre issu d’un accord politique. Je voudrais rapidement avant de venir à l’objet de la rencontre de ce jour, simplement dire que dès que nous avons été nommé notre tâche a été de inspirer confiance aux ivoiriens par la mise en œuvre concrète des résolutions pertinentes de l’Accord Politique de Ouagadougou. Même quand certains étaient assaillis par un pessimisme, nous avons véhiculé l’optimisme, vendu l’optimisme et nous sommes allés à l’application concrète de l’accord. J’en veux pour preuve et vous avez pu suivre avec moi, le démantèlement de la zone de confiance mais je n’irais pas si loin pour évoquer les acquis de l’accord, je voudrais simplement prendre comme repère, l’atmosphère générale sur l’ensemble du territoire.
Cette atmosphère d’apaisement qui permet aujourd’hui que la vie politique reprenne progressivement son sens dans notre pays et que les différents partis politiquent au-delà d’idéologies quelques fois opposées, je ne dirais même pas contradictoires que cette vie politique qui essaime le territoire national est un acquis de l’Accord Politique de Ouagadougou. Et c’est avec beaucoup de joie, je ne dirais pas de fierté que je vois tour à tour le PDCI, le FPI et que sais-je encore, en tournée dans ces régions qui naguère étaient des régions craintes et que la question de la sécurité avait été un élément rédhibitoire de cette activités politiques. De plus en plus, les partis politiques sillonnent et c’est cela l’objectif de l’Accord Politique de Ouagadougou. Nous avons à mon avis, essayé de véhiculer cette confiance aux ivoiriens pour que les ivoiriens voient la paix est réelle. Ce n’est pas du dilatoire ou du fictif, M. le représentant spécial du facilitateur, le FPI a passé dix (10) jours dans ces régions, libre de toutes manifestations politiques. C’est un acquis là aussi de l’Accord Politique de Ouagadougou. Mais mieux, vous avez été avec moi aux heures difficiles et pénibles de la recherche du consensus autour processus politique.
La semaine dernière quand avec beaucoup d’acharnement mais aussi de détermination, nous avons essayé de donner un coup d’accélérateur au processus électoral par l’adoption de textes importants, fondamentaux. Dans d’autres pays, on aurait parlé de charte électoral mais figurez vous que nous avons quand même réussi à adopter en conseil des ministres un projet d’ordonnance portant réajustement du code électoral. C’est là, que nous avons définit le canevas des élections. Je me réjouis qu’il y ai eu un consensus national autour de ces textes même si, le cheminement à quelques fois été long. Mais je le dis, la recherche du consensus implique des contraintes entre autres par exemple, le temps que nous prenons pour la discussion. Mais, je suis convaincu que c’est la seule issue qui nous ai offerte parce que quand on a fini de discuter des grands principes et de détails, et qu’on s’est mis d’accord, on ne peut plus faire, une marche à reculons.
C’est pourquoi, le consensus nous permet de consolider tous les pas que nous posons vers la sortie de crise et cela me parait important. Et, je suis heureux que nous ayons pu fixer une date pour les élections. Pour la première fois, depuis le 19 septembre 2002, toutes les procédures ont été suivies pour fixer cette date. Il ne revenait pas au gouvernement de fixer la date c’était à la Commission Electorale Indépendante. Nous avons fais des démarches auprès de la Commission Electorale Indépendante mais, nous ne nous sommes pas limiter à faire des démarches auprès de la Commission Electorale Indépendante, nous avons entrepris de consulter l’ensemble des leaders politiques. A commencer par le Chef de l’Etat, mais aussi les membres du CPC notamment le Président Bédié et le Premier Ministre Alassane Ouattara ; ils nous ont donné leur accord pour la date du 30 novembre.
Je peux ainsi conclure que cette date a été fixée de façon consensuelle d’autant plus que à la Commission Electorale Indépendante, participent les dix forces politiques signataires des accords de Linas-Marcoussis. Donc, à partir de là, c’est une aspiration de la nation qui a été consacrée dans une norme au niveau du gouvernement et du conseil des ministres. Je voudrais saluer le bon esprit qui a entouré le débat sur les textes, je voudrais aussi saluer la contribution importante de tous les leaders politiques qui nous aidé, encouragé, soutenu dans le processus de fixation de la date électorale. Naturellement, il reste aux différents acteurs de faire en sorte que cette date soit respectée.
En ce qui me concerne, je voudrais déclarer ma détermination à faire en sorte que tout ce qui relève de la compétence du gouvernement soit traité avec célérité pour permettre que l’échéance électorale puisse être tenue au 30 novembre, ne serait-ce que par souci de crédibilité. Je ferais en sorte que cette élection et cette date puissent se tenir. Ce qui me parait quelque chose, d’extrêmement important. Le vrai problème en Côte d'Ivoire est que cette crise politique est d’abord et avant tout, une crise de confiance. Ce qui nous a emmené, pour faire en sorte qu’il y ai un consensus autour des élections, d’avoir recours à deux (02) opérateurs techniques : un public et un privé. Et se sont ces deux opérateurs techniques qui vont conduire de bout en bout les opérations électorale et cela me parait important. Je voudrais aussi rappeler que l’une des préoccupations des Forces Nouvelles tout au long de ces années a été la question de l’identification. Je suis très bien placé pour en parler M. le représentant spécial du facilitateur puisque l’histoire a voulu que je sois le premier porte-parole des Forces Nouvelles.
L’une de nos revendications essentielles, fondement du combat des Forces Nouvelles qui a été proclamé et à Lomé et à Marcoussis, et Accra, et à Pretoria a été de dire que nous tenons à la clarification de la question de la citoyenneté, et que nous tenons surtout à ce que soit délivrées les Cartes Nationale d’Identités aux ivoiriens. Cette question, préjudicielle de la crise politique en Côte d'Ivoire se trouve réglée. Aujourd’hui, par le fait que j’ai pu signer une convention avec la Sagem qui dans l’Accord Politique de Ouagadougou est chargée avec l’Office Nationale d’Identification de donner des Cartes Nationales d'Identités aux ivoiriens. Donc, c’est un pan important de cette revendication qui se trouve ainsi solutionné. C’est pourquoi, je voudrais, en ce qui me concerne, constater qu’il y a eu d’énormes avancées dans le processus mais comme on le constate(…) on n’est jamais prophète chez soi et les Ivoiriens s’amusent à ce jeu de massacre sans apprécier avec objectivité les acquis parce que, se sont des acquis qui ont été obtenus au prix de nombreuses difficultés.
Je voudrais vous épargner toutes les turpitudes que nous avons eue à subir pour aboutir à ce résultat. Donc aujourd’hui, la Sagem est là, elle fera l’identification avec l’Office Nationale d’Identification. Il y a deux voies pour avoir sa carte d’identité en Côte d'Ivoire et c’est l’Accord Politique de Ouagadougou qui le définit : ceux qui n’auront pas l’âge de voter pour ces élections-ci, s’ils disposent d’un extrait de naissance et d’un certificat de nationalité, ils se rapprochent des démembrements de l’Office Nationale d’Identification sur l’ensemble du territoire pout obtenir leurs Cartes Nationales d'Identités. Quand à ceux qui ont l’âge de voter, ils pourront donc attendre le démarrage de l’enrôlement. Ils vont à l’enrôlement, ils s’inscrivent avec leurs jugements supplétifs et leurs extraits de naissance et attendent le processus de validation de la liste électorale par la CEI et en ce moment, le gouvernement prendra la décision de donner les Cartes Nationales d'Identités à tous ceux qui seront retenus sur la liste électorale.
Le faisant le processus donne une accélération par le fait que nous partons de la liste électorale de 200 sur laquelle, sont inscrits autour de cinq millions quatre cent mille (5400000) personnes. Donc, je pense que la question de l’identification a trouvé sa solution dans l’Accord Politique de Ouagadougou et concrètement, trouve sa solution par la signature que nous avons eue à faire il y a quelques jours avec la société privée Sagem. Ceci dit, je voudrais dire à l’attention des Forces Nouvelles que le processus est en marche et aujourd’hui après ces questions d’ordre politiques, électorales et d’identifications, un autre chantier nous attend, et je suis venu dire concrètement aux forces nouvelles de respecter leur signature.
Il s’agit de faire le regroupement qui a déjà démarré avec le regroupement des éléments de Djébonoua, mais qui doit se poursuivre et atteindre une vitesse de croisière. Donc il faut que les forces nous disent d’abord, quand cette vitesse de croisière sera atteinte et comment le regroupement se fera. Si j’ai bien voulu que les représentants spéciaux soient là, parce que j’aurais pu faire une réunion à huit clos comme j’ai l’habitude de la faire, mais il pourrait avoir une confusion, le premier ministre se retrouvant être le secrétaire général des forces nouvelles, j’ai besoin que tous, dans la transparence nous soyons là et nous apprécions ensemble ce qui va être dit dans les jours suivant, c’est pourquoi, il faut que le représentant spécial du secrétaire général des nations unis, le représentant spécial adjoint et le représentant spécial du facilitateur soient là avec nous et qu’ils apprécient ce que nous sommes entrain de faire, c’est pourquoi nous avons voulu de façon concrète cette rencontre qui n’est symbolique.
C’est une rencontre qui nous permettra d’apprécier les mesures prises par les forces nouvelles pour faire en sorte que ceci avance, je vois déjà ça et là quelques clameurs et quelques personnes embusquées qui n’attendent que de trouver là le prétexte de ne pas aller aux élections. Il n’aura pas de prétexte pour ne pas aller aux élections. On ne pourra prétendre que c’est parce qu’un regroupement n’est pas fait, qu’on ne pas aller aux élections, on ira aux élections puisse que c’est un consensus national. Donc çà c’est la responsabilité des forces nouvelles et nous vous attendons là-dessus pour nous dire clairement comment ce regroupement sera fait. La deuxième question sur laquelle les forces nouvelles sont attendues et qui nous a valu des critiques aussi subjectives que quelque fois malheureuses, mais comme c’est nous qui devons faire la paix très souvent on ne répond pas, parce que quand tu fais la paix, tu ne réponds pas, parce que si tu réponds tu ne peux plus faire la paix.
Mais il est important de savoir, concernant la question de l’unicité des caisses de l’Etat, le principe a été évoqué à Ouagadougou et un accord complémentaire a été signé a cet effet ; nous avions libre cours de le signer ou pas, nous avons signé et les forces nouvelles se sont engagés pour l’unicité des caisses. Là aussi nous attendons que vous puissiez nous dire concrètement quand est-ce que ça démarre, comment ça vase faire et quels sont les résultats attendus.
Voici autant de questions que les ivoiriens se posent, questions auxquelles je souhaite que cette réunion puisse donner des réponses. Et en ce moment vos porte-paroles respectifs pourront en l’espèce s’adresser à la presse fortement mobilisée que je salue et qui a envie de savoir si la fumée sera blanche ou pas, mais comme je ne vois pas un toit ouvrant, je pense que nos représentants pourront leurs communiquer des mesures. Pour terminer je voudrais à l’attention des amis de la Côte d’Ivoire, à commencer par les représentants spéciaux qui ont été avec nous tout au long de ce processus, je voudrais à leur attention dire la conviction qui est la notre, en notre double qualité de Secrétaire général des forces nouvelles, mais aussi de premier ministre.
Ce qui nous guide c’est notre volonté de nous en sortir, ce qui nous guide c’est de réussir la paix par la porte des élections, nous avons depuis lors quitté l’arène militaire pour être dans l’arène politique et c’est ce qui nous guide, c’est pour quoi en un an, nous nous sommes battus au prix d’incalculables nuits d’insomnie pour que ce premier ou ces prémisses de résultats soient là. C’est le moment d’aider la Côte d’ivoire à avancer. Rien ne justifie aujourd’hui qu’on continue de multiplier les conditions pour donner l’aide aux ivoiriens de sortir de la situation actuelle. C’est pourquoi je voudrais vous invitez vraiment à exhorter les uns et les autres à ne plus hésiter pour aider le gouvernement à remplir sa mission.
Sa mission qui est de mettre en œuvre les résolutions pertinentes, mais sa mission qui prendra fin avec le résultat des élections. C’est pourquoi je pense que c’est extrêmement important qu’on puisse demander aux uns et aux autres, maintenant d’aider la côte d’ivoire pour que la cote d’Ivoire puisse tenir le pari, je dirai même , réussir le pari de faire la paix.
Voici mesdames et messieurs les propos que j’ai tenus à livrer sans oublier de remercier les Forces Nouvelles dont le soutien ne m’a jamais fait défaut.