Déclarations & Discours
Partager l'article
Tweet
Discours du Premier ministre-Visite d’Etat du président de la République dans la région des Savanes
Liste des documents à télécharger
VISITE D’ETAT DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DANS LA REGION DES SAVANES
ALLOCUTION DU PREMIER MINISTRE
- Excellence Monsieur le Président de la République ;
- Messieurs les Présidents des Institutions ;
- Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
- Messieurs les membres du corps préfectoral ;
- Messieurs les élus ;
- Mesdames et Messieurs les Directeurs centraux, Directeurs Généraux et Chefs de services ;
- Mesdames et Messieurs les officiers généraux, officiers supérieurs, officiers subalternes, sous-officiers et militaires du rang ;
- Honorables chefs coutumiers et religieux ;
- Populations du Département de Ferké ;
- Mesdames et Messieurs ;
Vous voyez ce peuple, Monsieur le Président de la République ?
C’est le peuple Niarafolo !
Il est des vôtres. Bienvenu chez vous en Côte d’Ivoire.
Bienvenu à Ferké. Nos parents vous accueillent et vous saluent. Ferké vous salue.
Peuple Niarafolo, bravo pour votre mobilisation spectaculaire.
C’est bien la preuve de votre soutien sans faille à l’Accord politique de Ouagadougou !
C’est la preuve, que les Ivoiriens ont soif de Paix, de Pardon et de Réconciliation !
Le 30 juillet, c’était Bouaké pour la première fois depuis le 19 septembre 2002.
Aujourd’hui, c’est Ferké, pour la première fois également depuis cinq ans. Que de symboles !
Cette visite est un symbole.
Mais elle n’est pas que symbolique.
Elle est la matérialisation concrète que la réunification du territoire est une réalité.
Il faudra encore tant et tant de symboles pour que la paix redevienne la seconde religion de notre pays.
Votre présence sur ces terres marque une avancée notable dans la matérialisation de la libre circulation des personnes et des biens.
Cette visite consolide les acquis des accords précédents et notamment celui de l’accord politique de Ouagadougou.
Eh oui !!! Monsieur le Président, pas plus tard qu’hier encore, nous étions des belligérants farouches avec le verbe acerbe, les armes à la main.
Aujourd’hui, par l’accord politique de Ouagadougou, vous voici à Ferké !
Que de chemins parcourus !
Regardez, Monsieur le Président, ces populations, hier hostiles, aujourd’hui en liesse pour votre accueil.
Cela marque un tournant dans le changement des mentalités et de l’état d’esprit dans tout le pays.
Ces populations vous accueillent en tant que Chef de l’Etat ; Président de la République au-dessus de la mêlée et des intrigues politiciennes.
Vous êtes venu célébrer la paix. Les populations du département la célèbrent avec vous.
Je vous remercie d’avance pour la visite que vous ferez à ma famille.
Monsieur le Président, certains compatriotes s’interrogent sur l’opportunité de votre visite dans le Nord.
Monsieur le Président, faut-il rappeler que cette visite s’inscrit dans la droite ligne de l’application de l’Accord Politique de Ouagadougou, dont le chapitre VI stipule qu’il faut mettre en œuvre des mesures visant à consolider la paix et la sécurité, surtout que la zone de confiance a été démantelée.
Ma sincère détermination ne pouvait que m’engager à organiser votre visite dans ces zones en votre qualité de Chef de l’Etat.
C’est dans un souci d’apaisement et de confiance que j’ai organisé la flamme de la paix à Bouaké. C’est dans le même esprit que je me suis rendu à Gagnoa.
Monsieur le Président, votre présence ici ce jour, dans cette partie du territoire naguère déclarée, zone de guerre, est la preuve palpable que la Côte d’Ivoire est engagée de façon irréversible dans la sortie de crise.
C’est bien cela la réunification !
Monsieur le Président, d’autres s’interrogent sur l’opportunité de votre visite de ce jour, alors que les cartes d’identité n’ont pas été délivrées.
A ceux-là, je demande de sortir de la logique des préalables.
Autant, vous venez dans cette région, sans désarmement intégral, autant je n’ai pas à exiger la carte d’identité avant la libre circulation des personnes et des biens.
L’Accord Politique de Ouagadougou, c’est d’abord l’affirmation d’une volonté politique : celle de sortir de cette terrible guerre dans laquelle nous ont conduits nos propres turpitudes.
C’est d’abord la volonté de s’en sortir, car, la marche forcée vers la paix, là où les cœurs ne sont pas, ne peut que conduire à la catastrophe.
Cette visite n’est pas la campagne électorale. Elle est au-dessus des considérations de pouvoirs.
C’est une visite pour rétablir l’intégrité du territoire. Cette visite est au-dessus des querelles des chapelles politiques.
Il s’agit de préserver l’Etat, Etat sans lequel aucune vie politique n’est possible.
C’est pourquoi, j’ai demandé l’implication de toutes les filles et tous les fils de ce pays, sans coloration politique, ethnique ni religieuse.
Vous montrez la voie en rendant visite à la famille d’un de vos adversaires et fils de la région, en l’occurrence, le Docteur Alassane Dramane OUATTARA.
Les ivoiriens sont fatigués de nos divisions, surtout des morts que cela engendre.
Demain, quand sera venu le temps des élections, nous voulons voir une campagne civilisée et responsable.
Nous voulons voir le vaincu féliciter le vainqueur, et surtout voir le vainqueur tendre la main au vaincu, dans un élan d’ouverture pour la reconstruction de la Côte d’Ivoire.
Le peuple Niarafolo, peuple d’hospitalité dont je suis le fils, me charge d’un message pour vous.
Le peuple Niarafolo a décidé de pardonner. Il tourne le dos au ressentiment en dépit de la guerre, en dépit des bombes, de la mort et autres privations.
Le peuple Niarafolo s’inscrit dans l’Accord Politique de Ouagadougou. Cet Accord doit faire école !
Monsieur le Président, les leaders ont une responsabilité dans la conduite du destin des nations.
Si Nelson Mandela, après 27 ans de brimades et d’apartheid, avait au lendemain de sa victoire, en 1994, appelé les noirs d’Afrique du Sud à se venger du pouvoir blanc, il serait aujourd’hui un oublié de l’histoire.
Les peuples du Nord se sont révoltés à tort pour certains ou à raison pour d’autres.
Vous devez faire droit à cette révolte.
Faire droit à la révolte c’est aller à la stricte application des pertinentes résolutions de l’Accord Politique de Ouagadougou ; Accord que nous nous sommes nous même donnés.
J’aurai le temps d’y revenir à l’occasion du meeting de Korhogo. Pour l’instant, ensemble, fêtons la paix et la réconciliation.
Vive la paix, vive la Côte d’Ivoire.
Je vous remercie !
ALLOCUTION DU PREMIER MINISTRE
- Excellence Monsieur le Président de la République ;
- Messieurs les Présidents des Institutions ;
- Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
- Messieurs les membres du corps préfectoral ;
- Messieurs les élus ;
- Mesdames et Messieurs les Directeurs centraux, Directeurs Généraux et Chefs de services ;
- Mesdames et Messieurs les officiers généraux, officiers supérieurs, officiers subalternes, sous-officiers et militaires du rang ;
- Honorables chefs coutumiers et religieux ;
- Populations du Département de Ferké ;
- Mesdames et Messieurs ;
Vous voyez ce peuple, Monsieur le Président de la République ?
C’est le peuple Niarafolo !
Il est des vôtres. Bienvenu chez vous en Côte d’Ivoire.
Bienvenu à Ferké. Nos parents vous accueillent et vous saluent. Ferké vous salue.
Peuple Niarafolo, bravo pour votre mobilisation spectaculaire.
C’est bien la preuve de votre soutien sans faille à l’Accord politique de Ouagadougou !
C’est la preuve, que les Ivoiriens ont soif de Paix, de Pardon et de Réconciliation !
Le 30 juillet, c’était Bouaké pour la première fois depuis le 19 septembre 2002.
Aujourd’hui, c’est Ferké, pour la première fois également depuis cinq ans. Que de symboles !
Cette visite est un symbole.
Mais elle n’est pas que symbolique.
Elle est la matérialisation concrète que la réunification du territoire est une réalité.
Il faudra encore tant et tant de symboles pour que la paix redevienne la seconde religion de notre pays.
Votre présence sur ces terres marque une avancée notable dans la matérialisation de la libre circulation des personnes et des biens.
Cette visite consolide les acquis des accords précédents et notamment celui de l’accord politique de Ouagadougou.
Eh oui !!! Monsieur le Président, pas plus tard qu’hier encore, nous étions des belligérants farouches avec le verbe acerbe, les armes à la main.
Aujourd’hui, par l’accord politique de Ouagadougou, vous voici à Ferké !
Que de chemins parcourus !
Regardez, Monsieur le Président, ces populations, hier hostiles, aujourd’hui en liesse pour votre accueil.
Cela marque un tournant dans le changement des mentalités et de l’état d’esprit dans tout le pays.
Ces populations vous accueillent en tant que Chef de l’Etat ; Président de la République au-dessus de la mêlée et des intrigues politiciennes.
Vous êtes venu célébrer la paix. Les populations du département la célèbrent avec vous.
Je vous remercie d’avance pour la visite que vous ferez à ma famille.
Monsieur le Président, certains compatriotes s’interrogent sur l’opportunité de votre visite dans le Nord.
Monsieur le Président, faut-il rappeler que cette visite s’inscrit dans la droite ligne de l’application de l’Accord Politique de Ouagadougou, dont le chapitre VI stipule qu’il faut mettre en œuvre des mesures visant à consolider la paix et la sécurité, surtout que la zone de confiance a été démantelée.
Ma sincère détermination ne pouvait que m’engager à organiser votre visite dans ces zones en votre qualité de Chef de l’Etat.
C’est dans un souci d’apaisement et de confiance que j’ai organisé la flamme de la paix à Bouaké. C’est dans le même esprit que je me suis rendu à Gagnoa.
Monsieur le Président, votre présence ici ce jour, dans cette partie du territoire naguère déclarée, zone de guerre, est la preuve palpable que la Côte d’Ivoire est engagée de façon irréversible dans la sortie de crise.
C’est bien cela la réunification !
Monsieur le Président, d’autres s’interrogent sur l’opportunité de votre visite de ce jour, alors que les cartes d’identité n’ont pas été délivrées.
A ceux-là, je demande de sortir de la logique des préalables.
Autant, vous venez dans cette région, sans désarmement intégral, autant je n’ai pas à exiger la carte d’identité avant la libre circulation des personnes et des biens.
L’Accord Politique de Ouagadougou, c’est d’abord l’affirmation d’une volonté politique : celle de sortir de cette terrible guerre dans laquelle nous ont conduits nos propres turpitudes.
C’est d’abord la volonté de s’en sortir, car, la marche forcée vers la paix, là où les cœurs ne sont pas, ne peut que conduire à la catastrophe.
Cette visite n’est pas la campagne électorale. Elle est au-dessus des considérations de pouvoirs.
C’est une visite pour rétablir l’intégrité du territoire. Cette visite est au-dessus des querelles des chapelles politiques.
Il s’agit de préserver l’Etat, Etat sans lequel aucune vie politique n’est possible.
C’est pourquoi, j’ai demandé l’implication de toutes les filles et tous les fils de ce pays, sans coloration politique, ethnique ni religieuse.
Vous montrez la voie en rendant visite à la famille d’un de vos adversaires et fils de la région, en l’occurrence, le Docteur Alassane Dramane OUATTARA.
Les ivoiriens sont fatigués de nos divisions, surtout des morts que cela engendre.
Demain, quand sera venu le temps des élections, nous voulons voir une campagne civilisée et responsable.
Nous voulons voir le vaincu féliciter le vainqueur, et surtout voir le vainqueur tendre la main au vaincu, dans un élan d’ouverture pour la reconstruction de la Côte d’Ivoire.
Le peuple Niarafolo, peuple d’hospitalité dont je suis le fils, me charge d’un message pour vous.
Le peuple Niarafolo a décidé de pardonner. Il tourne le dos au ressentiment en dépit de la guerre, en dépit des bombes, de la mort et autres privations.
Le peuple Niarafolo s’inscrit dans l’Accord Politique de Ouagadougou. Cet Accord doit faire école !
Monsieur le Président, les leaders ont une responsabilité dans la conduite du destin des nations.
Si Nelson Mandela, après 27 ans de brimades et d’apartheid, avait au lendemain de sa victoire, en 1994, appelé les noirs d’Afrique du Sud à se venger du pouvoir blanc, il serait aujourd’hui un oublié de l’histoire.
Les peuples du Nord se sont révoltés à tort pour certains ou à raison pour d’autres.
Vous devez faire droit à cette révolte.
Faire droit à la révolte c’est aller à la stricte application des pertinentes résolutions de l’Accord Politique de Ouagadougou ; Accord que nous nous sommes nous même donnés.
J’aurai le temps d’y revenir à l’occasion du meeting de Korhogo. Pour l’instant, ensemble, fêtons la paix et la réconciliation.
Vive la paix, vive la Côte d’Ivoire.
Je vous remercie !