Déclarations & Discours
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DISCOURS DE S.E DU PREMIER MINISTRE, A L’OCCASION DE LA TABLE RONDE DES BAILLEURS DE FONDS SUR LE FINANCEMENT DU PROGRAMME DE SORTIE DE CRISE EN CÔTE D’IVOIRE Abidjan, Hôtel SOFITEL, le Mercredi 18 juillet 2007.
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• Mesdames et Messieurs les Ministres,
• Monsieur le Président de la Commission Electorale Indépendante,
• Excellence Monsieur le Représentant Spécial par intérim du Secrétaire Général des Nations Unies,
• Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de missions diplomatiques,
• Monsieur le Coordonnateur Résident des activités du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire,
• Monsieur le Chef de la Délégation de la Commission Européenne,
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• Monsieur le Représentant du Directeur des Opérations de la Banque Mondiale,
• Monsieur le Représentant Résident du Fonds Monétaire International,
• Monsieur le Représentant Résident de la Banque Africaine de Développement,
• Mesdames et Messieurs les Représentants Résidents des Organisations Internationales,
• Monsieur le Maire de la Commune du Plateau,
• Honorables invités,
• Mesdames et Messieurs,
Je tiens à saisir l’opportunité de cette rencontre pour renouveler la sincère gratitude du Gouvernement Ivoirien aux représentants de la communauté internationale dans toutes ses composantes, pour leur soutien constant et déterminant dans la gestion du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire, depuis les accords de Linas-Marcoussis, jusqu’à ce jour, sans omettre les jalons posés, à chaque étape de notre longue marche, à Lomé, à Accra, à Pretoria, et enfin à Ouagadougou. • Excellences, • Mesdames et Messieurs, La table ronde à laquelle nous sommes conviés aujourd’hui fait suite à une série d’actes majeurs posés depuis
le 4 mars 2007 et qui marquent la détermination des protagonistes de la crise politique à en sortir au mieux et au plus vite, afin de créer les conditions d’une relance soutenue et durable de la croissance économique dans notre pays. A titre de rappel, les objectifs visés par l’accord politique inter ivoirien sont les suivants : Résoudre l’épineux problème de l’identification générale de la population ; Réunifier le pays ; Organiser des élections justes, transparentes et ouvertes à tous les citoyens ivoiriens.
Le gouvernement est, en application de cet accord, chargé de mettre en oeuvre les actions prioritaires de sortie de crise qui se déclinent en quatre grands axes : L’identification générale et le processus électoral ; La réforme des forces de défenses et de sécurité ; La restauration de l’autorité de l’Etat et le redéploiement de l’administration ; La consolidation de la paix, de la cohésion sociale, de la sécurité et de la libre circulation des personnes et des biens. Nous nous sommes, dès le lendemain de la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou, engagé sans relâche dans des actions en vue de la concrétisation des engagements pris. De ce point de vue, il convient d’inscrire à l’actif du Gouvernement le démantèlement de la zone de confiance, l’installation du centre de commandement intégré, la nomination des autorités préfectorales ainsi que celle des magistrats désignés dans le même temps à l’effet de conduire les opérations d’audiences foraines, sur toute l’étendue du territoire national, y compris dans les circonscriptions et juridictions des zones Centre, Nord et Ouest. De surcroît, j’ai personnellement procédé à l’installation du Préfet de la Région de la Vallée du Bandama, Préfet du département de Bouaké le 18 juin dernier. J’ai également, à cette occasion, adressé un message de mobilisation à l’ensemble des Préfets de Côte d’Ivoire. Dans ce même cadre, je devrais prendre part, le vendredi 29 juin dernier, à la cérémonie d’installation des magistrats à Bouaké, lorsque l’avion qui nous transportait, ma délégation et moi, a fait l’objet d’un attentat lâche et criminel, fortement condamné par le Chef de l’Etat, le Gouvernement, et l’ensemble des composantes de la communauté nationale ; et par la communauté internationale. Malgré cette attaque, nous avons tenu à maintenir la cérémonie d’installation de la Cour d’Appel de Bouaké et des Magistrats de cette juridiction, dans la perspective du redéploiement de l’Administration, du rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire, et de la relance des audiences foraines. Je saisis cette occasion pour vous remercier tous, à tous les niveaux, pour votre compassion à notre égard et pour les condoléances aux familles des victimes qui ont reçus les hommages de la Nation le vendredi 13 juillet dernier. Sachez que cet événement, que nous considérons comme un incident de parcours, ne fait que nous renforcer dans notre détermination à continuer à mettre en oeuvre avec la plus forte énergie, l’Accord Politique de Ouagadougou. C’est également l’occasion d’interpeller les partenaires au développement, ici présents massivement, du nécessaire soutien à nous accompagner dans le difficile chemin de la paix.
• Excellences,
• Mesdames et Messieurs, J’ai pris l’initiative de cette table ronde initialement prévue le 2 juillet à Yamoussoukro, parce que l’ensemble de cette dynamique de paix et l’accélération du processus de sortie de crise restent soumis à la mobilisation effective des ressources financières nécessaires. La table ronde se veut donc le cadre le plus pertinent devant nous permettre de réaliser un double objectif, à savoir : Présenter le programme de sortie de crise issu de la matrice de mise en oeuvre de l’Accord Politique de Ouagadougou, aux bailleurs de fonds et partager avec eux les besoins de financement ; Recueillir leurs engagements et leurs intentions de financement pour la réalisation dudit programme. Sans préjuger des résultats concrets sur lesquels déboucheront nos travaux,je voudrais, cependant, préciser que le montant estimé du besoin de financement à rechercher de l’ensemble du programme de sortie de crise issu de l’Accord de Ouagadougou est estimé à 89 milliards de FCFA sur un budget global de 138 milliards FCFA. La Côte d’Ivoire y contribuera à hauteur de 49 milliards de FCFA. Ceci rend, plus que jamais, indispensable l’appui de la communauté internationale, qui s’est toujours montrée disposée et prompte à oeuvrer à la résolution du conflit ivoirien. Par ailleurs, face à la nécessité de prendre en charge les besoins d’urgence économique et sociale des populations, une seconde enveloppe de besoins sera présentée dans le cadre d’un programme spécial, à négocier avec les partenaires au développement. C’est le lieu d’indiquer que la conduite des programmes de sortie de crise s’effectuera sur la base d’un schéma de gestion coordonné à partir du Cabinet du Premier Ministre. Cette coordination se fera sur la base d’un budget consolidé et d’un chronogramme intégré. Cette optique vise à rationaliser la gestion du processus et à lui impulser une plus grande dynamique. L’approche adoptée privilégiera les actions pouvant s’inscrire dans la durée, étant entendu que l’environnement né de la signature de l’accord de Ouagadougou est très favorable à la normalisation de la vie socio-économique sur l’ensemble du territoire national. Sur la base du chronogramme consolidé et en fonction des besoins de fonctionnement des organismes impliqués, la programmation de la mise à disposition des ressources matérielles, financières sera effectuée et un suivi rigoureux de l’exécution de ces activités sera réalisé sur le terrain. Enfin, des procédures de gestion administrative, financière et technique appropriées sont en cours d’élaboration. Ces procédures seront édictées dans le strict respect des normes nationales et internationales en la matière, et en conformité avec les attentes des bailleurs de fonds, dans un esprit de transparence et de bonne gouvernance. C’est pourquoi, après cette table ronde, les différents Groupes de travail thématiques qui seront installés tels sur les audiences foraines, l’état civil, l’identification, etc., se réuniront pour affiner les modes opératoires et traiter des questions politiques qui relèvent de notre autorité. Cela ne devrait pas constituer un frein à la mobilisation des ressources, car le temps nous est compté. Pour les aspects techniques, nous ne voyons pas d’inconvénient à exploiter toute l’expertise disponible, afin de renforcer les capacités d’exécution des projets, au niveau des différentes composantes du programme, dès lors que cela s’avèrera nécessaire.
• Excellences,
• Mesdames et Messieurs, Nous sommes, d’ores et déjà assurés, à travers votre présence et vos engagements techniques et financiers, que la communauté internationale jouera ainsi pleinement son rôle, après avoir soutenu l’Accord Politique de Ouagadougou. C’est avec cette conviction, que je déclare ouverte la table ronde des bailleurs de fonds sur le financement du programme de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Je vous remercie./-
• Monsieur le Président de la Commission Electorale Indépendante,
• Excellence Monsieur le Représentant Spécial par intérim du Secrétaire Général des Nations Unies,
• Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de missions diplomatiques,
• Monsieur le Coordonnateur Résident des activités du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire,
• Monsieur le Chef de la Délégation de la Commission Européenne,
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• Monsieur le Représentant du Directeur des Opérations de la Banque Mondiale,
• Monsieur le Représentant Résident du Fonds Monétaire International,
• Monsieur le Représentant Résident de la Banque Africaine de Développement,
• Mesdames et Messieurs les Représentants Résidents des Organisations Internationales,
• Monsieur le Maire de la Commune du Plateau,
• Honorables invités,
• Mesdames et Messieurs,
Je tiens à saisir l’opportunité de cette rencontre pour renouveler la sincère gratitude du Gouvernement Ivoirien aux représentants de la communauté internationale dans toutes ses composantes, pour leur soutien constant et déterminant dans la gestion du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire, depuis les accords de Linas-Marcoussis, jusqu’à ce jour, sans omettre les jalons posés, à chaque étape de notre longue marche, à Lomé, à Accra, à Pretoria, et enfin à Ouagadougou. • Excellences, • Mesdames et Messieurs, La table ronde à laquelle nous sommes conviés aujourd’hui fait suite à une série d’actes majeurs posés depuis
le 4 mars 2007 et qui marquent la détermination des protagonistes de la crise politique à en sortir au mieux et au plus vite, afin de créer les conditions d’une relance soutenue et durable de la croissance économique dans notre pays. A titre de rappel, les objectifs visés par l’accord politique inter ivoirien sont les suivants : Résoudre l’épineux problème de l’identification générale de la population ; Réunifier le pays ; Organiser des élections justes, transparentes et ouvertes à tous les citoyens ivoiriens.
Le gouvernement est, en application de cet accord, chargé de mettre en oeuvre les actions prioritaires de sortie de crise qui se déclinent en quatre grands axes : L’identification générale et le processus électoral ; La réforme des forces de défenses et de sécurité ; La restauration de l’autorité de l’Etat et le redéploiement de l’administration ; La consolidation de la paix, de la cohésion sociale, de la sécurité et de la libre circulation des personnes et des biens. Nous nous sommes, dès le lendemain de la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou, engagé sans relâche dans des actions en vue de la concrétisation des engagements pris. De ce point de vue, il convient d’inscrire à l’actif du Gouvernement le démantèlement de la zone de confiance, l’installation du centre de commandement intégré, la nomination des autorités préfectorales ainsi que celle des magistrats désignés dans le même temps à l’effet de conduire les opérations d’audiences foraines, sur toute l’étendue du territoire national, y compris dans les circonscriptions et juridictions des zones Centre, Nord et Ouest. De surcroît, j’ai personnellement procédé à l’installation du Préfet de la Région de la Vallée du Bandama, Préfet du département de Bouaké le 18 juin dernier. J’ai également, à cette occasion, adressé un message de mobilisation à l’ensemble des Préfets de Côte d’Ivoire. Dans ce même cadre, je devrais prendre part, le vendredi 29 juin dernier, à la cérémonie d’installation des magistrats à Bouaké, lorsque l’avion qui nous transportait, ma délégation et moi, a fait l’objet d’un attentat lâche et criminel, fortement condamné par le Chef de l’Etat, le Gouvernement, et l’ensemble des composantes de la communauté nationale ; et par la communauté internationale. Malgré cette attaque, nous avons tenu à maintenir la cérémonie d’installation de la Cour d’Appel de Bouaké et des Magistrats de cette juridiction, dans la perspective du redéploiement de l’Administration, du rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire, et de la relance des audiences foraines. Je saisis cette occasion pour vous remercier tous, à tous les niveaux, pour votre compassion à notre égard et pour les condoléances aux familles des victimes qui ont reçus les hommages de la Nation le vendredi 13 juillet dernier. Sachez que cet événement, que nous considérons comme un incident de parcours, ne fait que nous renforcer dans notre détermination à continuer à mettre en oeuvre avec la plus forte énergie, l’Accord Politique de Ouagadougou. C’est également l’occasion d’interpeller les partenaires au développement, ici présents massivement, du nécessaire soutien à nous accompagner dans le difficile chemin de la paix.
• Excellences,
• Mesdames et Messieurs, J’ai pris l’initiative de cette table ronde initialement prévue le 2 juillet à Yamoussoukro, parce que l’ensemble de cette dynamique de paix et l’accélération du processus de sortie de crise restent soumis à la mobilisation effective des ressources financières nécessaires. La table ronde se veut donc le cadre le plus pertinent devant nous permettre de réaliser un double objectif, à savoir : Présenter le programme de sortie de crise issu de la matrice de mise en oeuvre de l’Accord Politique de Ouagadougou, aux bailleurs de fonds et partager avec eux les besoins de financement ; Recueillir leurs engagements et leurs intentions de financement pour la réalisation dudit programme. Sans préjuger des résultats concrets sur lesquels déboucheront nos travaux,je voudrais, cependant, préciser que le montant estimé du besoin de financement à rechercher de l’ensemble du programme de sortie de crise issu de l’Accord de Ouagadougou est estimé à 89 milliards de FCFA sur un budget global de 138 milliards FCFA. La Côte d’Ivoire y contribuera à hauteur de 49 milliards de FCFA. Ceci rend, plus que jamais, indispensable l’appui de la communauté internationale, qui s’est toujours montrée disposée et prompte à oeuvrer à la résolution du conflit ivoirien. Par ailleurs, face à la nécessité de prendre en charge les besoins d’urgence économique et sociale des populations, une seconde enveloppe de besoins sera présentée dans le cadre d’un programme spécial, à négocier avec les partenaires au développement. C’est le lieu d’indiquer que la conduite des programmes de sortie de crise s’effectuera sur la base d’un schéma de gestion coordonné à partir du Cabinet du Premier Ministre. Cette coordination se fera sur la base d’un budget consolidé et d’un chronogramme intégré. Cette optique vise à rationaliser la gestion du processus et à lui impulser une plus grande dynamique. L’approche adoptée privilégiera les actions pouvant s’inscrire dans la durée, étant entendu que l’environnement né de la signature de l’accord de Ouagadougou est très favorable à la normalisation de la vie socio-économique sur l’ensemble du territoire national. Sur la base du chronogramme consolidé et en fonction des besoins de fonctionnement des organismes impliqués, la programmation de la mise à disposition des ressources matérielles, financières sera effectuée et un suivi rigoureux de l’exécution de ces activités sera réalisé sur le terrain. Enfin, des procédures de gestion administrative, financière et technique appropriées sont en cours d’élaboration. Ces procédures seront édictées dans le strict respect des normes nationales et internationales en la matière, et en conformité avec les attentes des bailleurs de fonds, dans un esprit de transparence et de bonne gouvernance. C’est pourquoi, après cette table ronde, les différents Groupes de travail thématiques qui seront installés tels sur les audiences foraines, l’état civil, l’identification, etc., se réuniront pour affiner les modes opératoires et traiter des questions politiques qui relèvent de notre autorité. Cela ne devrait pas constituer un frein à la mobilisation des ressources, car le temps nous est compté. Pour les aspects techniques, nous ne voyons pas d’inconvénient à exploiter toute l’expertise disponible, afin de renforcer les capacités d’exécution des projets, au niveau des différentes composantes du programme, dès lors que cela s’avèrera nécessaire.
• Excellences,
• Mesdames et Messieurs, Nous sommes, d’ores et déjà assurés, à travers votre présence et vos engagements techniques et financiers, que la communauté internationale jouera ainsi pleinement son rôle, après avoir soutenu l’Accord Politique de Ouagadougou. C’est avec cette conviction, que je déclare ouverte la table ronde des bailleurs de fonds sur le financement du programme de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Je vous remercie./-