Déclarations & Discours
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DISCOURS -11ème EDITION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LA CONTREFACON
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DISCOURS DE S.E .M. GUILLAUME KIGBAFORI SORO,
PREMIER MINISTRE, A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DE LA 11ème EDITION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LA CONTREFACON - Novotel Plateau, 22 Juin 2007
Message délivré par Monsieur Charles Koffi DIBY, Ministre de
L’Economie et des Finances.
• Monsieur le Ministre de l’Economie
et des finances,
• Madame le Ministre de l’Industrie et
de la Promotion du Secteur Privé,
• Monsieur le Directeur Général de
l’Office Ivoirien de la Propriété
Intellectuelle,
• Monsieur le Président de la
Chambre de Commerce et
d’Industrie,
• Messieurs les Présidents des
Associations et des fédérations de
Chefs d’Entreprise
• Mesdames et Messieurs les
Directeurs Généraux, Directeurs et
Chefs d’Entreprises,
• Chers Amis de la presse,
• Honorables invités,
• Mesdames, Mesdemoiselles et
Messieurs,
Dans le feu des actions menées, à rythme soutenu, en vue d’une sortie rapide de la crise à laquelle est confortée notre pays depuis près de cinq ans, le risque est grand de perdre de vue que figurent, en bonne place dans la feuille de route du Gouvernement, les mesures à prendre pour un redressement économique et une relance du Secteur privé, qui est le moteur de la croissance économique.
Aussi, convient-il d’apprécier à sa juste valeur et de saluer avec force, l’initiative prise , à travers l’Office Ivoirien de la Propriété Intellectuelle(OIPI), par Madame le Ministre de l’Industrie et de la Promotion du Secteur Privé, d’une célébration officielle de la Onzième Journée Mondiale de lutte contre la contrefaçon.
Certes, le phénomène de la contrefaçon a longtemps été considéré comme anecdotique, dans la mesure ou beaucoup considéraient qu’il ne s’appliquait qu’aux produits de luxe. De ce point de vue, l’on pouvait considérer que cette préoccupation resterait l’apanage de quelques individus nantis ou celui des pays industrialisés. Mais aujourd’hui, par le biais de la combinaison de plusieurs facteurs, la contrefaçon est perçue sous un autre angle et placée au cœur de tous les débats, à l’instar du phénomène de la mondialisation caractérisée par la globalisation de l’espace économique et financier, le progrès du secteur des transports et celui des
Technologies de l’information et de la communication.
En somme, tous les pays du monde sont aujourd’hui engagés dans une compétition économique qui n’est pas effets néfastes à l’échelle nationale ou internationale.
Cependant, les moyens de lutte contre ce qui est désormais considéré comme un authentique fléau planétaire, demeurent limités en Cote d’Ivoire, notamment en termes d’instruments juridiques et organisationnels.
• Mesdames et Messieurs,
E tableau de la situation, fait apparaître de nouvelles tendances d’autant plus alarmantes que celles-ci touchent à l’intégrité physique du consommateur. En effet, à coté des produits traditionnellement touchés par le phénomène de la contrefaçon, tels le textile ou les produits de luxe, apparaissent aujourd’hui des contrefaçons de produits alimentaires, de pièces détachées automobiles ou, pire, de produits pharmaceutiques. Ce type de produits contrefaits mettent objectivement en danger, la vie des citoyens que l’Etat est censé protéger ; ce qui est extrêmement grave.
En outre, la complexité croissante des circuit de distribution nationaux et internationaux ne facilite pas la tache des organismes chargés de lutter contre ce fléau.
Ainsi, le trafic des marchandises contrefaites affecte-t-il maintenant de plus en plus de produits de grande consommation et constitue une sérieuse menace pour les consommateurs.
Ce constat est corroboré par les dernières données statistiques disponibles qui nous démontrent que ce phénomène, destructeur pour l’économie des entreprises implantées en Cote d’Ivoire et pour la sécurité et la santé des consommateurs, est une réalité malheureusement bien enracinée.
Par ailleurs, les méthodes utilisées par les contrefacteurs constituent un véritable défi, en ce que les produits contrefaits sont de plus en plus difficilement détectables et que leur offre se diversifie rapidement.
Enfin, l’implication de réseaux criminels, voire d’organisation mafieuses dans les système de la contrefaçon et de la piraterie est mondialement démontrée.
• Mesdames et Messieurs,
Face à un bilan aussi sombre, il devient évident que la résignation ou la passivité des pouvoirs publics engendrerait durablement des effets néfastes sur l’avenir des entreprises, des ménages et de l’ensemble de l’économie ivoirienne.
Or, la contrefaçon n’est que l’expression de la violation d’un droit fondamental : celui de la propriété intellectuelle et donc, celui des producteurs.
Aussi, pensons-nous que la protection et la défense des droits de propriété intellectuelle constituent une manière efficace de prendre le mal à sa racine. Cette perspective est celle du Gouvernement ivoirien que j’ai l’honneur de diriger.
Il convient, en effet, d’être pleinement conscient que le droit de la propriété intellectuelle est, avant tout, un outil au service de l’innovation, de la créativité et de la productivité. Or, ces trois concepts manageriels sont au cœur même de la création de valeur et de la croissance économique, qu’il faut protéger et promouvoir, afin de sauvegarder et de développer notre potentiel industriel et commercial.
C’est dans ce sens que je prends actes des conclusions de l’Atelier de validation de l’avant-projet de loi portant protection des droits de propriété intellectuelle aux frontières. Il est certain que c’est un texte qui contribuera à renforcer les fondements juridiques de la lutte contre la contrefaçon. Je demande donc à Madame le Ministre de l’Industrie et de la promotion du Secteur privé de prendre toutes les dispositions nécessaires pour le finaliser en vue de son adoption en Conseil des Ministres.
Mais au-delà, il restera à coordonner efficacement les actions de prévention et de répression au niveau des différents acteurs concernés, notamment les services des Douanes, de la Police, de la Gendarmerie nationales et ceux du ministère en charge du secteur privé.
De ce fait, l’efficacité de la réponse nationale à la contrefaçon endémique, dépend, entre autres,
- de la mobilisation accrue et du renforcement des compétences des services engagés dans la lutte, à savoir les Douanes, l’OIPI, la police économique, la répression des fraudes et la Gendarmerie ;
- de l’échange mutuel des informations en leur possession ;
- de la formation spécialisée des magistrats, en vue de la constitution d’un pôle judiciaire spécialisé dans la défense des droits de propriété intellectuelle, au sein des grandes juridictions de première instance ;
- de la mise en œuvre effective des instruments juridiques nationaux, ainsi que leur renforcement par le vote de la loi précitée.
• Mesdames et Messieurs
L’institutionnalisation de la lutte contre la contrefaçon à travers la célébration annuelle d’une journée mondiale, promue à juste titre par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, est le gage de la réalisation , à terme, d’un certain nombre de garanties au profit des entreprises, des consommateurs, et des travailleurs, au niveau national et international :
-la sécurité du consommateur ;
-la protection des entreprises locales et la protection subséquente des emplois ;
-la promotion de l’innovation industrielle,
-l’assainissement des conditions de la concurrence économique ;
-et l’harmonisation des moyens de lutte.
C’est pourquoi, une fois encore, je tiens à marquer, aux côtés de Madame le Ministre de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé et du Directeur général de l’Office Ivoirien de la Propriété Intellectuelle, ma détermination à appuyer leurs actions et initiatives dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon. Je reste en effet, Mesdames et Messieurs, convaincu que seule une mobilisation nationale conséquente peut permettre d’en atténuer les effets néfastes, pour la sécurité des consommateurs et la protection des entreprises.
Merci à tous pour cette sympathique cérémonie, et en avant, pour la lutte contre la
PREMIER MINISTRE, A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DE LA 11ème EDITION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LA CONTREFACON - Novotel Plateau, 22 Juin 2007
Message délivré par Monsieur Charles Koffi DIBY, Ministre de
L’Economie et des Finances.
• Monsieur le Ministre de l’Economie
et des finances,
• Madame le Ministre de l’Industrie et
de la Promotion du Secteur Privé,
• Monsieur le Directeur Général de
l’Office Ivoirien de la Propriété
Intellectuelle,
• Monsieur le Président de la
Chambre de Commerce et
d’Industrie,
• Messieurs les Présidents des
Associations et des fédérations de
Chefs d’Entreprise
• Mesdames et Messieurs les
Directeurs Généraux, Directeurs et
Chefs d’Entreprises,
• Chers Amis de la presse,
• Honorables invités,
• Mesdames, Mesdemoiselles et
Messieurs,
Dans le feu des actions menées, à rythme soutenu, en vue d’une sortie rapide de la crise à laquelle est confortée notre pays depuis près de cinq ans, le risque est grand de perdre de vue que figurent, en bonne place dans la feuille de route du Gouvernement, les mesures à prendre pour un redressement économique et une relance du Secteur privé, qui est le moteur de la croissance économique.
Aussi, convient-il d’apprécier à sa juste valeur et de saluer avec force, l’initiative prise , à travers l’Office Ivoirien de la Propriété Intellectuelle(OIPI), par Madame le Ministre de l’Industrie et de la Promotion du Secteur Privé, d’une célébration officielle de la Onzième Journée Mondiale de lutte contre la contrefaçon.
Certes, le phénomène de la contrefaçon a longtemps été considéré comme anecdotique, dans la mesure ou beaucoup considéraient qu’il ne s’appliquait qu’aux produits de luxe. De ce point de vue, l’on pouvait considérer que cette préoccupation resterait l’apanage de quelques individus nantis ou celui des pays industrialisés. Mais aujourd’hui, par le biais de la combinaison de plusieurs facteurs, la contrefaçon est perçue sous un autre angle et placée au cœur de tous les débats, à l’instar du phénomène de la mondialisation caractérisée par la globalisation de l’espace économique et financier, le progrès du secteur des transports et celui des
Technologies de l’information et de la communication.
En somme, tous les pays du monde sont aujourd’hui engagés dans une compétition économique qui n’est pas effets néfastes à l’échelle nationale ou internationale.
Cependant, les moyens de lutte contre ce qui est désormais considéré comme un authentique fléau planétaire, demeurent limités en Cote d’Ivoire, notamment en termes d’instruments juridiques et organisationnels.
• Mesdames et Messieurs,
E tableau de la situation, fait apparaître de nouvelles tendances d’autant plus alarmantes que celles-ci touchent à l’intégrité physique du consommateur. En effet, à coté des produits traditionnellement touchés par le phénomène de la contrefaçon, tels le textile ou les produits de luxe, apparaissent aujourd’hui des contrefaçons de produits alimentaires, de pièces détachées automobiles ou, pire, de produits pharmaceutiques. Ce type de produits contrefaits mettent objectivement en danger, la vie des citoyens que l’Etat est censé protéger ; ce qui est extrêmement grave.
En outre, la complexité croissante des circuit de distribution nationaux et internationaux ne facilite pas la tache des organismes chargés de lutter contre ce fléau.
Ainsi, le trafic des marchandises contrefaites affecte-t-il maintenant de plus en plus de produits de grande consommation et constitue une sérieuse menace pour les consommateurs.
Ce constat est corroboré par les dernières données statistiques disponibles qui nous démontrent que ce phénomène, destructeur pour l’économie des entreprises implantées en Cote d’Ivoire et pour la sécurité et la santé des consommateurs, est une réalité malheureusement bien enracinée.
Par ailleurs, les méthodes utilisées par les contrefacteurs constituent un véritable défi, en ce que les produits contrefaits sont de plus en plus difficilement détectables et que leur offre se diversifie rapidement.
Enfin, l’implication de réseaux criminels, voire d’organisation mafieuses dans les système de la contrefaçon et de la piraterie est mondialement démontrée.
• Mesdames et Messieurs,
Face à un bilan aussi sombre, il devient évident que la résignation ou la passivité des pouvoirs publics engendrerait durablement des effets néfastes sur l’avenir des entreprises, des ménages et de l’ensemble de l’économie ivoirienne.
Or, la contrefaçon n’est que l’expression de la violation d’un droit fondamental : celui de la propriété intellectuelle et donc, celui des producteurs.
Aussi, pensons-nous que la protection et la défense des droits de propriété intellectuelle constituent une manière efficace de prendre le mal à sa racine. Cette perspective est celle du Gouvernement ivoirien que j’ai l’honneur de diriger.
Il convient, en effet, d’être pleinement conscient que le droit de la propriété intellectuelle est, avant tout, un outil au service de l’innovation, de la créativité et de la productivité. Or, ces trois concepts manageriels sont au cœur même de la création de valeur et de la croissance économique, qu’il faut protéger et promouvoir, afin de sauvegarder et de développer notre potentiel industriel et commercial.
C’est dans ce sens que je prends actes des conclusions de l’Atelier de validation de l’avant-projet de loi portant protection des droits de propriété intellectuelle aux frontières. Il est certain que c’est un texte qui contribuera à renforcer les fondements juridiques de la lutte contre la contrefaçon. Je demande donc à Madame le Ministre de l’Industrie et de la promotion du Secteur privé de prendre toutes les dispositions nécessaires pour le finaliser en vue de son adoption en Conseil des Ministres.
Mais au-delà, il restera à coordonner efficacement les actions de prévention et de répression au niveau des différents acteurs concernés, notamment les services des Douanes, de la Police, de la Gendarmerie nationales et ceux du ministère en charge du secteur privé.
De ce fait, l’efficacité de la réponse nationale à la contrefaçon endémique, dépend, entre autres,
- de la mobilisation accrue et du renforcement des compétences des services engagés dans la lutte, à savoir les Douanes, l’OIPI, la police économique, la répression des fraudes et la Gendarmerie ;
- de l’échange mutuel des informations en leur possession ;
- de la formation spécialisée des magistrats, en vue de la constitution d’un pôle judiciaire spécialisé dans la défense des droits de propriété intellectuelle, au sein des grandes juridictions de première instance ;
- de la mise en œuvre effective des instruments juridiques nationaux, ainsi que leur renforcement par le vote de la loi précitée.
• Mesdames et Messieurs
L’institutionnalisation de la lutte contre la contrefaçon à travers la célébration annuelle d’une journée mondiale, promue à juste titre par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, est le gage de la réalisation , à terme, d’un certain nombre de garanties au profit des entreprises, des consommateurs, et des travailleurs, au niveau national et international :
-la sécurité du consommateur ;
-la protection des entreprises locales et la protection subséquente des emplois ;
-la promotion de l’innovation industrielle,
-l’assainissement des conditions de la concurrence économique ;
-et l’harmonisation des moyens de lutte.
C’est pourquoi, une fois encore, je tiens à marquer, aux côtés de Madame le Ministre de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé et du Directeur général de l’Office Ivoirien de la Propriété Intellectuelle, ma détermination à appuyer leurs actions et initiatives dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon. Je reste en effet, Mesdames et Messieurs, convaincu que seule une mobilisation nationale conséquente peut permettre d’en atténuer les effets néfastes, pour la sécurité des consommateurs et la protection des entreprises.
Merci à tous pour cette sympathique cérémonie, et en avant, pour la lutte contre la