Déclarations & Discours
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DISCOURS DU PRESIDENT ALASSANE OUATTARA
DISCOURS DU PRESIDENT ALASSANE OUATTARA LORS DE LA CELEBRATION DE LA FETE DU TRAVAIL 2015
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- Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
- Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, assurant
l’intérim de Monsieur le Premier Ministre,
- Madame et Messieurs les Présidents des Institutions ;
- Messieurs les Ministres d’Etat ;
- Mesdames et Messieurs les Ministres ;
- Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres du Corps
Diplomatique ;
- Monsieur le Représentant Résident du Bureau International du Travail ;
- Mesdames et Messieurs les Députés, Présidents de Conseils Régionaux et
Maires ;
- Monsieur le Chef d’Etat-Major des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire ;
- Messieurs les Chefs de Corps (Gendarmerie, Police Nationale) ;
- Monsieur le Gouverneur du District d’Abidjan ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants des partis politiques ;
- Honorables Autorités Coutumières et Religieuses ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants du Patronat ;
- Messieurs les Secrétaires Généraux des Centrales Syndicales ;
- Chères Travailleuses et Travailleurs ;
- Chers amis de la presse ;
- Mesdames et Messieurs ;
Ce vendredi 1er mai 2015, la Côte d’Ivoire, à l’instar de bien des pays à travers le monde, célèbre la Fête du Travail.
Cette tradition est observée dans notre pays depuis de très nombreuses années afin de magnifier le rôle important joué par les travailleurs dans le développement de notre chère Côte d’Ivoire.
Un bref rappel historique nous apprend que le 1er Mai, communément appelé Fête du Travail, tire ses origines dans l’histoire du monde ouvrier avec comme point de départ un mouvement revendicatif, lancé le samedi 1er mai 1886, par les syndicats américains, qui va aboutir en 1890 à l’obtention de la journée de 8heures de travail, 8 heures de loisirs et 8 heures de sommeil, c’est-à-dire 8 heures de repos.
Il s’agit incontestablement d’une victoire des organisations syndicales et de l’ensemble des travailleurs dans leurs luttes pour l’amélioration de leurs conditions de travail mais également de leurs conditions de vie.
L’histoire récente de notre pays montre que la Fête du 1ermai a toujours été célébrée tous les ans à l’exception notable du 1er mai 2011, en raison de la grave crise post-électorale que la Côte d’Ivoire a connue. L’attachement du Gouvernement à cette Fête n’est pas un fait du hasard. En effet, considérant que la recherche du
bonheur pour les citoyens est le but de toute bonne action politique, le Père Fondateur, Félix HOUPHOUET-BOIGNY, nous enseigne que la « Côte d’Ivoire, sans être un pays socialiste, entend pratiquer un social des plus hardis ».
Je me réjouis donc d’être avec vous ce matin et de présider personnellement les festivités du 1ermai.
Les années précédentes, j’avais instruit le Chef du Gouvernement de recevoir les Centrales Syndicales en mon nom.
En ma qualité de Président de la République, il me revient de définir les grandes orientations et les priorités de l’action du Gouvernement en faveur de nos compatriotes et d’en confier ensuite l’exécution au Premier Ministre, qui est le Chef du Gouvernement.
C’est dans cet esprit, que depuis 2012, j’ai demandé aux Premiers Ministres successifs, SORO Kigbafori Guillaume, Jeannot AHOUSSOU et Daniel Kablan DUNCAN, d’organiser les festivités commémoratives du 1er mai en 2012, 2013 et 2014.
Cette année, nous sommes à une étape qui nous permet de faire le bilan du chemin parcouru et de fixer les nouvelles orientations qui garantiront un mieux-être pour nos concitoyens, notamment les Travailleurs.
Je voudrais avant toute chose, féliciter le Ministre d’Etat, Ministre de l’Emploi, Moussa DOSSO, pour le travail important et la patience dont il fait preuve dans la direction de ce département important qui est le monde du travail et de l’emploi. Jevoudrais le féliciter pour la qualité du dialogue social qu’il a mené avec les Travailleurs sous l’autorité du Premier Ministre.
- Mesdames et Messieurs les Responsables des Centrales Syndicales ;
- Travailleuses et Travailleurs de Côte d’Ivoire ;
Je voudrais tout d’abord vous féliciter pour la qualité et la parfaite organisation des trois précédentes éditions des festivités du 1ermai.
Je vous félicite aussi d’avoir, au cours de ces trois dernières années, inscrit vos activités syndicales et vos revendications dans un cadre apaisé.
Je mesure, à travers la grande mobilisation de cette année, votre foi en l’avenir de notre pays, mais aussi l’immensité de vos attentes.
- Mesdames et Messieurs ;
- Chères Travailleuses, Chers Travailleurs ;
Comme vous le savez, au cours de ces quatre dernières années, beaucoup d’avancées ont été obtenues ; de nombreux effortsont également été consentis en faveur des Travailleuses et des Travailleurs de notre pays.
Ces avancées touchent les secteurs qui vous sont chers, notamment :
- Le cadre règlementaire du travail ;
- La revalorisation des salaires ;
- L’emploi ;
- La santé ;
- La cherté de la vie ;
- Le logement.
Je voudrais, à cet égard, rappeler certaines décisions qui ont fait l’objet de
consensus entre le monde du travail et le Gouvernement.
Au titre du dispositif législatif et réglementaire, nous avons adopté, en Conseil des Ministres, le projet de loi modificatif du Code du Travail de 1995. Celui-ci permettra incontestablement de garantir la liberté syndicale ; il octroie également une place importante à l’employabilité des jeunes.
Nous avons revalorisé le SMIG de 36.600 F CFA à 60.000 FCFA, soit une augmentation de 40%. Nous avons également mis en place une politique qui a permis de mieux rémunérer nos parents paysans, à travers les reformes des structures et l’augmentation régulière du prix bord champs de la grande majorité de nos produits agricoles ; augmentant de ce fait leur pouvoir d’achat. Ainsi, ce sont 3300 milliards qui ont été redistribués à nos parents paysans au cours de ces dernières années.
Nous avons également travaillé à l’amélioration de nos infrastructures, notamment les pistes agricoles pour permettre une meilleure évacuation des produits. Et cela a eu un impact sur le niveau des prix.
Par ailleurs, le Gouvernement a pris d’importantes décisions pour l’amélioration de vos conditions de vie. Il s’agit, notamment :
- de la revalorisation des salaires de certaines catégories de Fonctionnaires ;
- du déblocage progressif des avancements ;
- du recrutement dérogatoire à la Fonction Publique, de centaines de personnes
en situation de handicap.
L’impact financier des mesures d’amélioration des rémunérations des Fonctionnaires et agents de l’Etat ainsi que des recrutements nouveaux effectués de 2011 à fin 2014 s’élève à 651 milliards de FCFA, soit une moyenne de plus de 150 milliards par an.
Ainsi, le salaire moyen des Fonctionnaires a connu une hausse d’environ 20% ces quatre dernières années.
Dans le domaine de l’emploi, il y a eu également d’importantes avancées.
En effet, la conduite de programmes, avec l’appui des partenaires au développement, ainsi que la mise en œuvre de différentes politiques sectorielles et l’amélioration de l’environnement des affaires ont permis à notre pays d’atteindre l’objectif de création de plus d’un million d’emplois, que je m’étais fixé dans mon
programme de gouvernement.
En outre, la politique de diversification de notre économie par le rôle accru du Secteur Privé a permis d’accroître la demande de main-d’œuvre. Elle a aussi contribué au transfert de technologie, donc à la formation de nos travailleurs. Autant de facteurs qui ont permis d’améliorer la situation de l’emploi.
En ce qui concerne notre jeunesse, j’ai fait prendre une série de mesures afin de rendre plus efficace notre combat pour le plein emploi des jeunes. Pour ce faire nous avons créé une Agence pour l’Emploi, qui consolidera en son sein, les ressources tant humaines que financières existantes. Nous allouerons des ressources supplémentaires à cette Agence.
Dans ce contexte, la réforme de la formation professionnelle, couplée à la mise en œuvre d’une série de projets, va permettre d’intégrer, dès cette année, plus de 50 000 jeunes dans la vie active.
Au titre de l’amélioration des revenus des femmes, nous avons alloué cinq milliards de francs CFA aux femmes, pour la création d’activités génératrices de revenus, à travers le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI).
Avec l’adoption de la loi sur la Sécurité Sociale, nos Travailleurs pourront bénéficier de la Couverture Maladie Universelle (CMU) ainsi que d’une Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM).
En ce qui concerne la lutte contre la pauvreté et la cherté de la vie, nous procédons à l’application du mécanisme automatique de fixation des prix du carburant à la pompe ; ce qui a permis à nos populations, donc aux Travailleurs, de bénéficier de la
baisse des prix internationaux durant l’année écoulée.
L’installation dans notre pays, de nouveaux opérateurs économiques, en raison du caractère de plus en plus attractif du marché ivoirien, contribue à accroitre la concurrence. Elle se traduira par une meilleure qualité des biens et des services.
Dans ce contexte, nous continuerons à lutter énergiquement contre la fraude et la contrefaçon, afin de garantir la compétitivité de nos entreprises nationales. Conformément à mes instructions, le Gouvernement est en train de mettre en place
un vaste programme de 60.000 logements sociaux qui est en cours de réalisation notamment, à Songon, Grand-Bassam et Bingerville.
- Chères Travailleuses, Chers Travailleurs ; Comme je viens de l’indiquer, beaucoup de progrès ont été accomplis grâce à vous,
à votre travail.
Les rapports établis par nos partenaires au développement (Fonds Monétaire
International, Banque Mondiale, etc) le soulignent : l’économie de la Côte d’Ivoire a
retrouvé sa vitalité.
Je sais cependant que malgré cette performance, vos attentes demeurent encore nombreuses. Je voudrais vous assurer de notre engagement à poursuivre nos effortsà améliorer vos conditions de vie.
L’action du Gouvernement vise à assurer à toutes les populations de notre pays, aux Travailleurs en particulier, les conditions de leur plein épanouissement.
En effet, notre ambition est que les fruits de la croissance soient mieux partagés.
- Chères Travailleuses, Chers Travailleurs ; En ce jour commémoratif de la fête de tous nos Travailleurs, j’ai le plaisir de vous annoncer, maintenant, les mesures suivantes :
- Au titre des Fonctionnaires : après le déblocage entamé en 2014, les salaires de tous les fonctionnaires seront débloqués et ce, à compter de ce jour.
Cette mesure, qui met fin à 27 années de longue attente, touche 113 432 Fonctionnaires, dont 92 223 enseignants et 14 803 agents de la santé; elle représente un effort budgétaire de l’Etat de 77,6 milliards de FCFA. Ainsi, les
promotions pourront reprendre tous les deux ans, comme les statuts de la Fonction publique l’exigent. Cela veut dire qu’il y aura, tous les deux ans, une augmentation régulière des salaires des Fonctionnaires.
- Au titre de l’enseignement secondaire : Vous avez sollicité le Gouvernement afin qu’il reconsidère les décisions prises à l’encontre de celles et ceux d’entre vous, du secteur public, qui observent des arrêts de travail depuis quelques temps. Il s’agit de la ponction sur les salaires pour certains et de la mise sous contrôle des salaires pour d’autres, en 2013 et en 2015. Cela est tout à fait normal ; parce que ne doivent être payés, que ceux qui travaillent. Mais
cependant, dans un souci d’apaisement et tout à fait à titre exceptionnel, j’instruis le Gouvernement afin que ces « ponctions » soient payées à compter du 1er juillet 2015, sur une période de 6 mois. Mais c’est la dernière fois que je
le fais, parce qu’un pays moderne doit être conf orme aux règles de la République.
- Au titre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique : la mesure de déblocage va évidemment entrainer une augmentation des salaires des enseignants. Néanmoins, je suis convaincu qu’il faut aller encore plus loin, car comme le dit l’adage, il n’y a de richesse que d’hommes ; des hommes bien formés, conscients de leur rôle dans le développement de notre société vers notre projet d’émergence. La Recherche est essentielle pour faire avancer notre économie. La Recherche doit continuer d’être une priorité car nous voulons nous distinguer comme les grands pays en Europe, aux Etats-Unis où le budget de la Recherche est particulièrement élevé.
C’est pourquoi, je demande au Premier Ministre de mettre en place un comité pour finaliser les discussions, en vue de l’amélioration des primes de recherche à compter de 2016.
- Chères Travailleuses, Chers Travailleurs ;
Avec ces engagements forts du Gouvernement et les actions que je viens d’annoncer, je me réjouis d’avoir respecté les engagements que j’ai pris lors de mon élection en 2010.
Ces avancées ont été possibles grâce à la sécurité retrouvée, à un environnement
socio-politique apaisé et une gestion budgétaire rigoureuse.
Je voudrais donc pouvoir compter sur votre sens des responsabilités et du devoir.
Je lance un appel à la trêve sociale aux différentes Centrales Syndicales, à travers elles, aux syndicats de base, à l’ensemble des forces vives de la Nation.
Je vous exhorte à faire preuve de modération en accompagnant le Gouvernement dans ses efforts de développement pour le progrès de notre pays et de tous nos compatriotes. En effet, la Côte d’Ivoire est au travail et avance.
Il est de notre devoir de préserver et de consolider ces acquis pour aller encore plus loin et plus vite.
- Honorables invités ;
- Chères Travailleuses, Chers Travailleurs ;
- Mesdames et Messieurs ;
J’ai entendu vos doléances et j’ai reçu vos cahiers de doléances. Je demande au Premier Ministre et aux Ministres concernés de se saisir de certaines questions et de les analyser avec vous dans le cadre du dialogue social.
La Côte d’Ivoire a beaucoup fait pour les Travailleurs. Cela est normal parce que c’est grâce au travail que nous avons cette belle performance de notre économie. C’est pourquoi, nous devons faire en sorte que le dialogue social continue.
Je voudrais donc remercier les Secrétaires Généraux des Syndicats mais également les Travailleuses et les Travailleurs pour l’écoute et la patience que vous avez eues à l’occasion des discussions. C’est vraiment cela la marque de la Côte d’Ivoire ; la marque de l’houphouétisme : Le dialogue, le dialogue permanent.
Je voudrais, pour terminer vous redire ma joie de communier avec vous en ce 1er mai. Je compte sur chacune et chacun de vous pour nous permettre de réaliser notre ambition d’une Côte d’Ivoire, plus unie, plus disciplinée et au travail.Bonne fête du travail à toutes et à tous!
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !
Je vous remercie.
- Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, assurant
l’intérim de Monsieur le Premier Ministre,
- Madame et Messieurs les Présidents des Institutions ;
- Messieurs les Ministres d’Etat ;
- Mesdames et Messieurs les Ministres ;
- Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres du Corps
Diplomatique ;
- Monsieur le Représentant Résident du Bureau International du Travail ;
- Mesdames et Messieurs les Députés, Présidents de Conseils Régionaux et
Maires ;
- Monsieur le Chef d’Etat-Major des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire ;
- Messieurs les Chefs de Corps (Gendarmerie, Police Nationale) ;
- Monsieur le Gouverneur du District d’Abidjan ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants des partis politiques ;
- Honorables Autorités Coutumières et Religieuses ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants du Patronat ;
- Messieurs les Secrétaires Généraux des Centrales Syndicales ;
- Chères Travailleuses et Travailleurs ;
- Chers amis de la presse ;
- Mesdames et Messieurs ;
Ce vendredi 1er mai 2015, la Côte d’Ivoire, à l’instar de bien des pays à travers le monde, célèbre la Fête du Travail.
Cette tradition est observée dans notre pays depuis de très nombreuses années afin de magnifier le rôle important joué par les travailleurs dans le développement de notre chère Côte d’Ivoire.
Un bref rappel historique nous apprend que le 1er Mai, communément appelé Fête du Travail, tire ses origines dans l’histoire du monde ouvrier avec comme point de départ un mouvement revendicatif, lancé le samedi 1er mai 1886, par les syndicats américains, qui va aboutir en 1890 à l’obtention de la journée de 8heures de travail, 8 heures de loisirs et 8 heures de sommeil, c’est-à-dire 8 heures de repos.
Il s’agit incontestablement d’une victoire des organisations syndicales et de l’ensemble des travailleurs dans leurs luttes pour l’amélioration de leurs conditions de travail mais également de leurs conditions de vie.
L’histoire récente de notre pays montre que la Fête du 1ermai a toujours été célébrée tous les ans à l’exception notable du 1er mai 2011, en raison de la grave crise post-électorale que la Côte d’Ivoire a connue. L’attachement du Gouvernement à cette Fête n’est pas un fait du hasard. En effet, considérant que la recherche du
bonheur pour les citoyens est le but de toute bonne action politique, le Père Fondateur, Félix HOUPHOUET-BOIGNY, nous enseigne que la « Côte d’Ivoire, sans être un pays socialiste, entend pratiquer un social des plus hardis ».
Je me réjouis donc d’être avec vous ce matin et de présider personnellement les festivités du 1ermai.
Les années précédentes, j’avais instruit le Chef du Gouvernement de recevoir les Centrales Syndicales en mon nom.
En ma qualité de Président de la République, il me revient de définir les grandes orientations et les priorités de l’action du Gouvernement en faveur de nos compatriotes et d’en confier ensuite l’exécution au Premier Ministre, qui est le Chef du Gouvernement.
C’est dans cet esprit, que depuis 2012, j’ai demandé aux Premiers Ministres successifs, SORO Kigbafori Guillaume, Jeannot AHOUSSOU et Daniel Kablan DUNCAN, d’organiser les festivités commémoratives du 1er mai en 2012, 2013 et 2014.
Cette année, nous sommes à une étape qui nous permet de faire le bilan du chemin parcouru et de fixer les nouvelles orientations qui garantiront un mieux-être pour nos concitoyens, notamment les Travailleurs.
Je voudrais avant toute chose, féliciter le Ministre d’Etat, Ministre de l’Emploi, Moussa DOSSO, pour le travail important et la patience dont il fait preuve dans la direction de ce département important qui est le monde du travail et de l’emploi. Jevoudrais le féliciter pour la qualité du dialogue social qu’il a mené avec les Travailleurs sous l’autorité du Premier Ministre.
- Mesdames et Messieurs les Responsables des Centrales Syndicales ;
- Travailleuses et Travailleurs de Côte d’Ivoire ;
Je voudrais tout d’abord vous féliciter pour la qualité et la parfaite organisation des trois précédentes éditions des festivités du 1ermai.
Je vous félicite aussi d’avoir, au cours de ces trois dernières années, inscrit vos activités syndicales et vos revendications dans un cadre apaisé.
Je mesure, à travers la grande mobilisation de cette année, votre foi en l’avenir de notre pays, mais aussi l’immensité de vos attentes.
- Mesdames et Messieurs ;
- Chères Travailleuses, Chers Travailleurs ;
Comme vous le savez, au cours de ces quatre dernières années, beaucoup d’avancées ont été obtenues ; de nombreux effortsont également été consentis en faveur des Travailleuses et des Travailleurs de notre pays.
Ces avancées touchent les secteurs qui vous sont chers, notamment :
- Le cadre règlementaire du travail ;
- La revalorisation des salaires ;
- L’emploi ;
- La santé ;
- La cherté de la vie ;
- Le logement.
Je voudrais, à cet égard, rappeler certaines décisions qui ont fait l’objet de
consensus entre le monde du travail et le Gouvernement.
Au titre du dispositif législatif et réglementaire, nous avons adopté, en Conseil des Ministres, le projet de loi modificatif du Code du Travail de 1995. Celui-ci permettra incontestablement de garantir la liberté syndicale ; il octroie également une place importante à l’employabilité des jeunes.
Nous avons revalorisé le SMIG de 36.600 F CFA à 60.000 FCFA, soit une augmentation de 40%. Nous avons également mis en place une politique qui a permis de mieux rémunérer nos parents paysans, à travers les reformes des structures et l’augmentation régulière du prix bord champs de la grande majorité de nos produits agricoles ; augmentant de ce fait leur pouvoir d’achat. Ainsi, ce sont 3300 milliards qui ont été redistribués à nos parents paysans au cours de ces dernières années.
Nous avons également travaillé à l’amélioration de nos infrastructures, notamment les pistes agricoles pour permettre une meilleure évacuation des produits. Et cela a eu un impact sur le niveau des prix.
Par ailleurs, le Gouvernement a pris d’importantes décisions pour l’amélioration de vos conditions de vie. Il s’agit, notamment :
- de la revalorisation des salaires de certaines catégories de Fonctionnaires ;
- du déblocage progressif des avancements ;
- du recrutement dérogatoire à la Fonction Publique, de centaines de personnes
en situation de handicap.
L’impact financier des mesures d’amélioration des rémunérations des Fonctionnaires et agents de l’Etat ainsi que des recrutements nouveaux effectués de 2011 à fin 2014 s’élève à 651 milliards de FCFA, soit une moyenne de plus de 150 milliards par an.
Ainsi, le salaire moyen des Fonctionnaires a connu une hausse d’environ 20% ces quatre dernières années.
Dans le domaine de l’emploi, il y a eu également d’importantes avancées.
En effet, la conduite de programmes, avec l’appui des partenaires au développement, ainsi que la mise en œuvre de différentes politiques sectorielles et l’amélioration de l’environnement des affaires ont permis à notre pays d’atteindre l’objectif de création de plus d’un million d’emplois, que je m’étais fixé dans mon
programme de gouvernement.
En outre, la politique de diversification de notre économie par le rôle accru du Secteur Privé a permis d’accroître la demande de main-d’œuvre. Elle a aussi contribué au transfert de technologie, donc à la formation de nos travailleurs. Autant de facteurs qui ont permis d’améliorer la situation de l’emploi.
En ce qui concerne notre jeunesse, j’ai fait prendre une série de mesures afin de rendre plus efficace notre combat pour le plein emploi des jeunes. Pour ce faire nous avons créé une Agence pour l’Emploi, qui consolidera en son sein, les ressources tant humaines que financières existantes. Nous allouerons des ressources supplémentaires à cette Agence.
Dans ce contexte, la réforme de la formation professionnelle, couplée à la mise en œuvre d’une série de projets, va permettre d’intégrer, dès cette année, plus de 50 000 jeunes dans la vie active.
Au titre de l’amélioration des revenus des femmes, nous avons alloué cinq milliards de francs CFA aux femmes, pour la création d’activités génératrices de revenus, à travers le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI).
Avec l’adoption de la loi sur la Sécurité Sociale, nos Travailleurs pourront bénéficier de la Couverture Maladie Universelle (CMU) ainsi que d’une Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM).
En ce qui concerne la lutte contre la pauvreté et la cherté de la vie, nous procédons à l’application du mécanisme automatique de fixation des prix du carburant à la pompe ; ce qui a permis à nos populations, donc aux Travailleurs, de bénéficier de la
baisse des prix internationaux durant l’année écoulée.
L’installation dans notre pays, de nouveaux opérateurs économiques, en raison du caractère de plus en plus attractif du marché ivoirien, contribue à accroitre la concurrence. Elle se traduira par une meilleure qualité des biens et des services.
Dans ce contexte, nous continuerons à lutter énergiquement contre la fraude et la contrefaçon, afin de garantir la compétitivité de nos entreprises nationales. Conformément à mes instructions, le Gouvernement est en train de mettre en place
un vaste programme de 60.000 logements sociaux qui est en cours de réalisation notamment, à Songon, Grand-Bassam et Bingerville.
- Chères Travailleuses, Chers Travailleurs ; Comme je viens de l’indiquer, beaucoup de progrès ont été accomplis grâce à vous,
à votre travail.
Les rapports établis par nos partenaires au développement (Fonds Monétaire
International, Banque Mondiale, etc) le soulignent : l’économie de la Côte d’Ivoire a
retrouvé sa vitalité.
Je sais cependant que malgré cette performance, vos attentes demeurent encore nombreuses. Je voudrais vous assurer de notre engagement à poursuivre nos effortsà améliorer vos conditions de vie.
L’action du Gouvernement vise à assurer à toutes les populations de notre pays, aux Travailleurs en particulier, les conditions de leur plein épanouissement.
En effet, notre ambition est que les fruits de la croissance soient mieux partagés.
- Chères Travailleuses, Chers Travailleurs ; En ce jour commémoratif de la fête de tous nos Travailleurs, j’ai le plaisir de vous annoncer, maintenant, les mesures suivantes :
- Au titre des Fonctionnaires : après le déblocage entamé en 2014, les salaires de tous les fonctionnaires seront débloqués et ce, à compter de ce jour.
Cette mesure, qui met fin à 27 années de longue attente, touche 113 432 Fonctionnaires, dont 92 223 enseignants et 14 803 agents de la santé; elle représente un effort budgétaire de l’Etat de 77,6 milliards de FCFA. Ainsi, les
promotions pourront reprendre tous les deux ans, comme les statuts de la Fonction publique l’exigent. Cela veut dire qu’il y aura, tous les deux ans, une augmentation régulière des salaires des Fonctionnaires.
- Au titre de l’enseignement secondaire : Vous avez sollicité le Gouvernement afin qu’il reconsidère les décisions prises à l’encontre de celles et ceux d’entre vous, du secteur public, qui observent des arrêts de travail depuis quelques temps. Il s’agit de la ponction sur les salaires pour certains et de la mise sous contrôle des salaires pour d’autres, en 2013 et en 2015. Cela est tout à fait normal ; parce que ne doivent être payés, que ceux qui travaillent. Mais
cependant, dans un souci d’apaisement et tout à fait à titre exceptionnel, j’instruis le Gouvernement afin que ces « ponctions » soient payées à compter du 1er juillet 2015, sur une période de 6 mois. Mais c’est la dernière fois que je
le fais, parce qu’un pays moderne doit être conf orme aux règles de la République.
- Au titre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique : la mesure de déblocage va évidemment entrainer une augmentation des salaires des enseignants. Néanmoins, je suis convaincu qu’il faut aller encore plus loin, car comme le dit l’adage, il n’y a de richesse que d’hommes ; des hommes bien formés, conscients de leur rôle dans le développement de notre société vers notre projet d’émergence. La Recherche est essentielle pour faire avancer notre économie. La Recherche doit continuer d’être une priorité car nous voulons nous distinguer comme les grands pays en Europe, aux Etats-Unis où le budget de la Recherche est particulièrement élevé.
C’est pourquoi, je demande au Premier Ministre de mettre en place un comité pour finaliser les discussions, en vue de l’amélioration des primes de recherche à compter de 2016.
- Chères Travailleuses, Chers Travailleurs ;
Avec ces engagements forts du Gouvernement et les actions que je viens d’annoncer, je me réjouis d’avoir respecté les engagements que j’ai pris lors de mon élection en 2010.
Ces avancées ont été possibles grâce à la sécurité retrouvée, à un environnement
socio-politique apaisé et une gestion budgétaire rigoureuse.
Je voudrais donc pouvoir compter sur votre sens des responsabilités et du devoir.
Je lance un appel à la trêve sociale aux différentes Centrales Syndicales, à travers elles, aux syndicats de base, à l’ensemble des forces vives de la Nation.
Je vous exhorte à faire preuve de modération en accompagnant le Gouvernement dans ses efforts de développement pour le progrès de notre pays et de tous nos compatriotes. En effet, la Côte d’Ivoire est au travail et avance.
Il est de notre devoir de préserver et de consolider ces acquis pour aller encore plus loin et plus vite.
- Honorables invités ;
- Chères Travailleuses, Chers Travailleurs ;
- Mesdames et Messieurs ;
J’ai entendu vos doléances et j’ai reçu vos cahiers de doléances. Je demande au Premier Ministre et aux Ministres concernés de se saisir de certaines questions et de les analyser avec vous dans le cadre du dialogue social.
La Côte d’Ivoire a beaucoup fait pour les Travailleurs. Cela est normal parce que c’est grâce au travail que nous avons cette belle performance de notre économie. C’est pourquoi, nous devons faire en sorte que le dialogue social continue.
Je voudrais donc remercier les Secrétaires Généraux des Syndicats mais également les Travailleuses et les Travailleurs pour l’écoute et la patience que vous avez eues à l’occasion des discussions. C’est vraiment cela la marque de la Côte d’Ivoire ; la marque de l’houphouétisme : Le dialogue, le dialogue permanent.
Je voudrais, pour terminer vous redire ma joie de communier avec vous en ce 1er mai. Je compte sur chacune et chacun de vous pour nous permettre de réaliser notre ambition d’une Côte d’Ivoire, plus unie, plus disciplinée et au travail.Bonne fête du travail à toutes et à tous!
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !
Je vous remercie.