Déclarations & Discours
DECLARATION CONJOINTE DE SEM ALASSANE OUATTARA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE ET DE SON HOTE
VISITE D’AMITIE ET DE TRAVAIL DE SEM FAURE. E. GNASSINGBE, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU TOGO ENCOTE DIVOIRE DECLARATION CONJOINTE DE SEM ALASSANE OUATTARA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE ET DE SON HOTE
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DECLARATION DE SEM ALASSANE OUATTARA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE
« M. le Président, merci d’avoir accepté notre invitation d’effectuer une visite d’amitié et de travail en Côte d’Ivoire. Les liens entre nos deux pays sont très forts et datent du temps des Présidents Eyadéma et Houphouët-Boigny.
Et je voudrais dire toute la gratitude que j’éprouve personnellement à vous accueillir ici en visite de travail et d’amitié compte tenu de tout le soutien dont j’ai toujours bénéficié de la part des autorités togolaises depuis le temps de feu votre père, le Président Eyadéma.
Nous avons passé en revue la situation dans nos pays respectifs, la situation en Côte d’Ivoire et la situation au Togo. Nous avons bien sûr évoqué les relations bilatérales entre nos deux Etats et nous envisageons de signer trois conventions de coopération à l’occasion de cette visite.
Bien évidemment, nous avons parlé de la sous-région et des questions internationales. Au niveau de la sous-région, la préoccupation première concerne la question des attaques terroristes notamment par Boko Haram dans le pays frère du Nigéria et avec les ramifications dans tous les pays voisins à côté du Lac Tchad et les possibilités que ces attaques puissent aller au-delà de cette région.
Nous sommes totalement engagés aux côtés du pays frère du Nigéria, comme du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Bénin pour combattre ce fléau. Nous avons également indiqué qu’un élément important pour sortir de cette situation, c’est de faire en sorte qu’il y ait une plus forte croissance, un plus fort développement de nos pays.
C’est pour cela que les bonnes pratiques économiques et la situation de la réduction de la pauvreté sont des éléments essentiels pour régler le combat contre le terrorisme. Nous en appelons à la communauté internationale de faire en sorte que nos pays renforcent la croissance qui est en cours et puissent apporter une paix durable à nos pays.
M. le Président, je voudrais vous dire merci à nouveau de votre visite et vous dire que nous sommes honorés, personnellement j’en suis ravi.
DECLARATION DU PRESIDENT FAURE GNASSINGBE, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU TOGO
« M. le Président, je voudrais aussi me satisfaire de la qualité des relations qu’il y a entre nos deux pays. Nous sommes dans la tradition laissée par nos illustres prédécesseurs, feu le Président Houphouët-Boigny et feu le Président Eyadéma qui ont beaucoup fait pour rapprocher nos peuples.
Nous étions très malheureux quand nous avons traversé des moments difficiles aussi bien ici en Côte d’Ivoire qu’au Togo. Nous avons connu des épreuves difficiles mais aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est de retour et je voudrais saluer le rôle que vous avez joué dans la sous-région, votre leadership dans la résolution des conflits.
Je pense à votre bilan remarquable quand vous avez présidé la conférence des Chefs d’Etats de la CEDEAO et tout ce que vous avez fait pour ramener la paix au Mali.
Je suis aussi reconnaissant à vous M. le Président pour votre action déterminante qui nous a permis au Togo d’organiser les élections législatives dans de bonnes conditions. Au cours de nos échanges, je vous ai fait le point du processus électoral qui se déroule bien et nous espérons qu’au mois d’avril nous irons aux élections.
Quant à la sous-région, nous sommes préoccupés par la question de Boko Haram. Et, nous voulons exprimer toute notre solidarité aux pays qui sont engagés dans la lutte contre cette secte. Nous espérons que des mesures immédiates, idoines seront prises pour juguler la crise et que la quiétude revienne rapidement dans nos pays.
Mais comme vous l’avez dit, s’il n’y a pas de croissance économique, s’il n’y a pas de développement, demain si ce n’est pas Boko Haram ça sera un autre groupe terroriste. Donc, nous devons tout faire pour accélérer notre intégration car c’est aussi un facteur de développement, un facteur de croissance pour nos populations.
Nous avons aussi exprimé notre compassion vis-à-vis des victimes de la maladie à virus Ebola qui frappe des pays qui sont à nos portes. Nous avons salué l’action déterminée et énergique des Chefs d’Etats des trois pays affectés qui ont permis aujourd’hui d’avoir une lueur d’espoir avec la régression de cette maladie. Néanmoins, nous devons rester vigilants, surtout penser à la reconstruction.
Nous nous sommes réjouis du dernier sommet de l’Union du Fleuve Mano et nous pensons que le prochain sommet qui est annoncé avec l’Union Européenne permettra de bien préparer la reconstruction. Car, il faut absolument que les dégâts causés par cette maladie dans tous les secteurs de la vie de ces pays puissent être réparés.
La sous-région en a souffert. M. le Président, votre pays est frontalier à ces pays. Vous en savez quelque chose. Plus vite nous sortirons de cette épidémie, mieux ça sera pour notre sous-région.
Enfin, je voudrais remercier tout le peuple ivoirien pour l’accueil qui est fait à la communauté togolaise ici. Je pense qu’elle se sent bien et je peux le mesurer à chaque fois que je viens ici par la manière dont ils me reçoivent.»