Ivoiriennes, Ivoiriens,
Chers compatriotes,
Nous voici une fois de plus chez vous. Hier, c’était pour vous entretenir du début des opérations
d’identification par le biais des audiences foraines. Et je vous annonçais que, concomitamment,
le désarmement allait commencer, par le biais du pré-regroupement.
Je dois vous dire que les informations qui sont en ma possession indiquent que le processus a
bien commencé. En d’autres termes, que le programme de sortie de crise a bien commencé. En
d’autres termes encore, que la mission essentielle du gouvernement que j’ai l’honneur de
présider a bien commencé.
Je vous ai dit aussi souvent que cette mission importante qui devrait conduire notre pays vers
les rivages de la paix pour qu’il puisse reprendre sa route pour un développement plus rapide
pour le bonheur de l’homme ivoirien, que ce programme avait besoin d’une ambiance, d’une
atmosphère apaisée.
Je vous avais même dit, depuis que je suis là, qu’en vérité, ce dont nous avons besoin
aujourd’hui, sans nier les difficultés que connaît la société ivoirienne, c’est de la confiance, c’est
une trêve. Pour que nous puissions tous, en serrant les coudes, nous occuper sérieusement de
notre patrie malade de la crise qui sévit dans notre pays depuis trop longtemps à notre goût.
Une atmosphère apaisée ne signifie pas que tout va pour le mieux, dans le meilleur des
mondes. Cela veut dire tout simplement que nous avons pris conscience que malgré les
difficultés, nous voulons aller résolument vers la paix. Et que cette paix nous permettra de nous
attaquer plus encore, sérieusement, aux problèmes qui minent notre société.
Parmi ces problèmes, je vous l’ai dit, il y a les problèmes que traverse l’école ivoirienne. J’ai
promis que, ici comme ailleurs, la nation devra s’occuper de cette question et qu’un forum de
dialogue social permettra aux uns et aux autres de s’exprimer sur les questions essentielles qui
pourraient entraver la marche de notre pays vers le progrès. Ce forum de dialogue social est en
cours de préparation. Cela ne signifie pas qu’entre-temps, le gouvernement ne devrait pas être
attentif aux questions qui pourraient se poser ici et là. C’est pour cela que le gouvernement est
resté très attentif, depuis bientôt deux mois, aux convulsions que traverse l’Université, à travers
la grève à répétition des enseignants du supérieur. Je ne veux pas vous asséner de faits.